Le ministre des Transports a annoncé hier des mesures draconiennes qui vont être incessamment instaurées envers les indomptables du volant. Amar Tou, lors de la visite qu'il a effectuée, hier, aux blessés de l'accident survenu dimanche, hospitalisés au CHU de Constantine, a affirmé que «désormais les auto-écoles et leurs moniteurs seront soumis à une réglementation stricte, allant de la formation jusqu'à la délivrance de permis. Tou a recommandé que des circuits d'apprentissage soient introduits au centre ville pour permettre aux futurs conducteurs une meilleure maîtrise. Aussi projette-t-il d'asseoir des tribunaux inhérents aux réfractaires du volant. Il a affirmé qu'une sanction maximale sera infligée aux éventuels «chauffards». Ce projet d'amendement du code de la route, actuellement en préparation, sera soumis au Parlement «avant la fin 2008». Les mesures envisagées par le ministère des transports prévoient également de doter les tribunaux de sections spécialisées pour prendre en charge rapidement les dossiers liées aux accidents de la route, punir les chauffards incriminés, poursuivre les moniteurs des auto-écoles et les ingénieurs délivrant des permis de conduire de manière complaisante. Sur un autre volet l'organisme de contrôle technique ayant procédé à la révision du car à l'origine de l'accident mortel de la route du 18 septembre dernier à El-Malah (W. de Aïn Témouchent) a été fermé, a affirmé, hier, son responsable. Ce service technique de contrôle de véhicules «n'avait pas assuré, comme il se doit, sa mission», a indiqué la direction des transports de Aïn Témouchent, puisqu'il a été relevé, lors de la dernière visite sur le site du ministre des Transports, Amar Tou, que «des organes du car étaient attachés avec du fil de fer». Le ministre avait annoncé, à cette occasion, qu'«une fois identifié, le contrôleur technique de ce car fera l'objet d'une fermeture comme mesure conservatoire, préalablement aux autres poursuites».