Epilogue n Le président de la FAF veut jouer le jeu jusqu'au bout. Il va abattre sa dernière carte demain en convoquant son Bureau fédéral pour statuer définitivement sur cette affaire. Toujours sur la défensive, le premier responsable du football algérien affirme que «la Fédération algérienne de football (FAF) ainsi que l'équipe nationale de football ne risquent aucune sanction de la part de la Fédération internationale de football (Fifa)», histoire de rassurer tout son monde. Cependant, le plus important de l'histoire ne réside pas dans une quelconque sanction qu'encourt l'Algérie, mais plutôt de trouver une issue à une affaire qui a tendance à prendre une tournure de feuilleton brésilien. A cet effet, le président Haddadj a indiqué que le «Bureau fédéral se réunira, demain dimanche, pour clore définitivement ce dossier», qui a ennuagé le ciel de cette fédération déjà ternie par plusieurs affaires. Le locataire du temple de Dely Ibrahim est toujours à la recherche d'une bouée de sauvetage pour se sortir de cette affaire la tête haute. «Nous attendons les motivations de la décision prise le 29 septembre. Pour le moment, nous n'avons rien reçu et nous examinerons tous les points de la décision du TAS afin de prendre la décision la moins contraignante pour notre football», a-t-il expliqué. M. Haddadj, toujours aussi quiet et rassurant, admet que la fédération se trouve face à un véritable dilemme résumé dans une situation exceptionnelle. Mais fidèle à sa réputation, il affirme que son équipe dispose de plusieurs hypothèses pour régler définitivement le litige. Concernant les retombées d'une éventuelle non-application de la sentence du Tribunal arbitral du sport de Lausanne, le premier responsable de l'instance fédérale s'est montré serein et formel. «La FAF ne risque aucune suspension tout comme la sélection nationale engagée dans les éliminatoires jumelées CM-CAN 2010», mais il laisse le doute planer en disant que le football algérien ne risque rien «si l'on s'en tient à l'article 71 des règlements de la Fifa», a-t-il précisé avant de regretter que la FAF ne soit désignée comme responsable de cette situation. Le TAS a, rappelle-t-on, donné, lundi dernier, gain de cause au RC Kouba dans l'affaire qui l'oppose à FAF en ordonnant à cette dernière de restituer au club koubéen les points retirés par décision du 30 juin 2008 et de modifier le classement de la saison 2007-2008 de la deuxième division de la Ligue nationale de football algérienne. Le TAS avait estimé dans son 5e article de sa dernière décision que le RCK «n'a pas violé les dispositions de l'article 97-B du Code disciplinaire de la FAF et, en conséquence, le résultat du match du mois de mai 2008 ayant opposé le RCK à l'USM El-Harrach est homologué (0-0)». La dernière décision du TAS, contrairement à la première, enfonce plus la fédération, laquelle, si elle applique cette décision, devra faire rétrograder l'USM El-Harrach en Division II. La FAF se retrouve ainsi dans de beaux draps. Outre le fait de régler le problème de l'accession du RCK, elle doit aussi régler celui de la rétrogradation de l'USMH. A moins que l'on ne procède à une demi-décision… pour satisfaire tout le monde. Tous les regards seront braqués sur ce qui résultera de la réunion extraordinaire du Bureau fédéral de demain, où c'est l'image de marque du football algérien qui est en jeu.