Un homme d'un âge certain, rencontré à Bab Ezzouar, tient à remercier les récupérateurs d'objets d'occasion pour leur travail vu l'impact bénéfique qu'il a sur l'environnement. «Ils ramassent des objets ferreux qui enlaidissent les quartiers où, parfois, des carcasses de frigos passent une éternité devant les entrées des cités, vu l'impuissance des services municipaux d'hygiène non équipés pour ce genre de travail. Pour lui, ils rendent aussi service aux ménagères qui tiennent là un moyen de se débarrasser des appareils électroménagers qui les encombrent en occupant inutilement de la place dans leur minuscule appartement. Mieux, elles se font un peu d'argent, c'est ce qu'on appelle joindre l'utile à l'agréable», explique-t-il. L'apparition de la filière recyclage papier a, elle aussi, contribué à la sauvegarde de l'environnement. Et tout le monde doit avoir remarqué que ces fumées qui proviennent des décharges publiques commencent à diminuer car les récupérateurs s'occupent du ramassage de tout ce qui est carton et autres. Il faut dire, cependant, que tant que cette activité reste le monopole de certains individus avides de gains faciles sans qu'ils soient organisés en des entreprises spécialisées, rien ne sera fait vraiment pour l'environnement.