Résumé de la 7e partie n Katey MacDivott essaie de se relever et d'atteindre le téléphone, mais elle n'y arrive pas. Pendant ce temps, Tori et les autres trouvent que la petite Ngoc Thuy est partie sans ses affaires, ils en déduisent donc que ce n'est pas une fugue.... Tori s'agenouilla à côté d'un coffre en acajou. Le dessus était décoré d'une scène de forêt, avec des oiseaux, des faons et des lapins gravés dans le bois. A l'intérieur se trouvaient les vêtements de Ngoc Thuy et, tout au fond, ses devoirs d'école et un paquet de bonbons. Tori sortit les feuilles. — Tous ses habits sont là ? Depuis le seuil, Thanh la foudroya du regard. — Elle n'a pas fugué. — C'est une petite fille. Sa mère est morte il y a un an et demi. Et voilà que son institutrice est, elle aussi, sortie de sa vie. C'est cet argument qui avait décidé Thanh à la laisser passer en revue les affaires de Ngoc Thuy, mais les soupçons de la jeune femme lui déplaisaient. — Elle a laissé les bonbons qu'elle avait mis de côté pour sa mère, dit-il. Tori caressa du bout des doigts le paquet jaune, mais elle ne le ramassa pas. Il était là, l'objet symbolique, que Ngoc Thuy n'aurait pas laissé derrière elle si elle n'avait pas eu l'intention de revenir. Tori avait pensé pouvoir se rendre utile car elle avait acquis savoir et expérience au cours de la douzaine d'étés passés à rechercher sa propre famille. Elle-même, lorsqu'elle n'était encore qu'une petite fille, s'était maintes fois enfuie des foyers d'accueil dans lesquels on l'avait placée. Elle ne s'était jamais enfuie de chez elle. Elle ne se souvenait pas d'avoir jamais eu un vrai chez-soi. L'image floue d'une mère, et de frères et sœurs, peuplait encore sa mémoire. Peut-être n'avaient-ils jamais existé ? Son cœur lui disait que si, et sa raison que non. — Lui est-il déjà arrivé de s'absenter plusieurs jours de suite ? Tout, dans cette chambre, disait que l'enfant qui y vivait avait l'intention d'y revenir. Et Tori savait que cette communauté était si soudée que beaucoup de femmes tenaient, auprès des enfants, le rôle de tantes ou de grand-mères. — Seulement pour aller dormir chez les femmes qui rient. — Les femmes qui rient ? — C'est comme ça qu'elle les appelle. Tu sais, elles viennent, font des petits sourires, rient, apportent de la nourriture et... — ... et flirtent, compléta Tori. — Et se montrent amicales. — Y a-t-il d'autres dames qui se montrent amicales et que connaît Ngoc Thuy, mais dont les autres femmes ignorent l'existence ? Thanli ne daignant pas répondre à la question, Tori s'accroupit sur ses talons et leva les yeux vers lui. — Eh bien ? — C'est une question personnelle ou professionnelle ? — Les deux à la fois, dit Tori après un temps d'hésitation. (à suivre...)