Résumé de la 9e partie n Après avoir entendu le récit de la mort de la mère de Ngoc et la vue des dessins et devoirs de la petite, Tori arrive à la conclusion que cette dernière est allée retrouver son enseignante Mlle MacDivott... Tout en marchant, Ngoc Thuy observait les maisons. Certaines étaient grandes. D'autres, plus nombreuses, étaient petites. Lorsque les arbres lui bouchaient la vue, elle ne distinguait plus que leurs toits. Elle ne voyait pas de maison avec des mangeoires suspendues aux arbres, des trémies montées sur des piquets, ou des quantités de rosiers. Peut-être existait-il vraiment un endroit du nom de «Sadury», et s'était-elle par conséquent trompée de ville. Lorsqu'elle fut fatiguée de marcher, elle s'assit et resta un moment à contempler les mouettes Ce n'était peut-être pas la bonne extrémité de la plage. Il n'y avait personne en vue. Peut-être toutes les maisons étaient-elles vides. Elle défit l'emballage d'un caramel et se mit à le suçoter. Puis elle reprit sa marche. C'est la mangeoire rouge, qu'elle vit en premier. Puis la jaune. De la maison, elle n'apercevait que le toit. Il était orné d'une flèche et d'un coq, sur une pique, exactement comme dans la description de Mlle McDivott. Ngoc Thuy traversa la rue et se fraya un chemin à travers les fourrés. Il y avait tant de mangeoires. Et une petite maison blanche. Lorsqu'elle atteignit une trouée, près de la barrière blanche, elle vit les roses, des centaines de roses jaunes et roses. Ngoc Thuy courut vers les marches. — Mademoiselle McDivott ! Mademoiselle McDivott ! Personne ne répondit. La porte grillagée était poussée, mais pas celle de la maison. Elle grimpa les marches et jeta un coup d'œil à l'intérieur. — Mademoiselle McDivott ! Elle poussa la porte, s'immobilisa et regarda Mlle McDivott sur le sol. Lorsque ses yeux s'ouvrirent, Ngoc Thuy s'avança sur la pointe des pieds. — Vous ne dormez pas. Vous êtes toujours là. Seuls les yeux de Mlle McDivott bougèrent. Ngoc Thuy s'assit près d'elle. — Vous êtes malade, n'est-ce pas ? Ma maman aussi était malade, mais quand j'allais la voir, ses yeux étaient fermés. Elle non plus ne pouvait pas parler, mais elle était couchée dans un petit lit, avec un oreiller blanc tout brillant et une couverture en laine. Je n'arrivais pas à la réveiller. Mais vous, vous ne dormez pas. Elle attendit une réponse de Mlle McDivott, qui ne vint pas. Elle ne bougea pas davantage. — Si je reste avec vous, vous ne vous endormirez pas ? Je ne veux pas que vous vous en alliez. Je resterai ici, je vous le jure. Regardez, je vous ai apporté des bonbons. Mlle McDivott ne pouvait pas les manger. Il lui fallait un docteur. Mais quelquefois, lorsque vous alliez voir le docteur, vous ne rentriez plus jamais chez vous. — Je vais appeler police secours. Ils vont venir, vous mettre dans une ambulance et vous conduire à l'hôpital. Peut-être que vous ne reviendrez pas. Mais si vous revenez, je vous donnerai ces bonbons, j'apprendrai à bien écrire et je vous montrerai mes poneys. (à suivre...)