Proposition Au rendez-vous électoral du printemps prochain, Abassi Madani oppose une «initiative de sortie de crise» visant, selon lui, à mettre fin à l?effusion de sang et à la tragédie du pays. Le FIS dissous n?est nullement intéressé par la prochaine présidentielle. S?exprimant sur la chaîne satellitaire Al-Djazira le 12 novembre dernier, Abassi Madani, son ancien numéro un, a qualifié cette élection d?«illégitime». Le message est on ne peut plus clair : il est hors de question que le parti dissous participe, d?une manière ou d?une autre, à cette échéance électorale. Ni Ali Benhadj, dont la santé s?est beaucoup dégradée ces derniers temps, ni un autre dirigeant du FIS dissous ne feront donc partie des postulants à la magistrature suprême. De même, le parti dissous est totalement opposé à l?idée de porter sa caution à un quelconque candidat. «(?) Nous ne pouvons faire alliance avec aucun candidat ni aucun parti (?) Notre parti garde les mêmes positions, à savoir l?exigence d?une solution globale qui ne se suffit pas de demi-mesures et qui donne à chacun ses droits. Cette solution globale requiert un minimum de ?sérieux politique??, d?audace dans les décisions et de persévérance dans les démarches et les positions choisies», déclarait à ce propos, le 5 novembre dernier, Abdelkader Boukhamkham, un de ses membres fondateurs. Cela étant, au rendez-vous électoral du printemps prochain, Abassi Madani oppose une «initiative de sortie de crise» visant, selon lui, à mettre fin à l?effusion de sang et à la tragédie du pays. Cette «initiative», que l?ex-numéro un du parti dissous qualifie de «projet émanant du peuple», a été soumise, avait-il affirmé, au «pouvoir réel et à des partis politiques». Mais au lendemain de cette déclaration, les partis politiques tout comme le pouvoir ont nié avoir été mis au courant de l?«initiative» en question.