Indice Depuis son retrait de l?élection présidentielle de 1999, Ahmed Taleb Ibrahimi s?est éclipsé de la scène politique nationale. Il n?est sorti de son mutisme qu?une fois que les pouvoirs publics ont décidé de lever les scellés au siège national de son parti. Tout porte à croire que Ahmed Taleb Ibrahimi, le président de Wafa, un parti que le département de Yazid Zerhouni refuse toujours d?agréer, sera candidat à la présidentielle prévue au printemps prochain. Il est vrai que l?ex-ministre des Affaires étrangères a conditionné, dès le départ, sa participation à ce scrutin par la satisfaction de trois conditions, dont la neutralité des pouvoirs publics, notamment à travers le départ du Chef du gouvernement et de son ministre de l?Intérieur. Cependant, ses fréquents déplacements à travers le pays ces derniers temps laissent penser qu?il a définitivement pris la décision de se porter candidat à la magistrature suprême pour la seconde fois de sa carrière. Depuis son retrait de l?élection présidentielle de 1999, Ahmed Taleb Ibrahimi s?est éclipsé de la scène politique nationale. Il n?est sorti de son mutisme qu?après que les pouvoirs publics eurent décidé, à la fin de l?été dernier, de lever les scellés au siège national de son parti. Depuis, il a réinvesti le terrain en prévision de l?élection présidentielle. Taxé d?islamiste, Taleb sera contraint ? une fois candidat ? dans sa quête de voix à même de lui permettre d?accéder aux commandes de l?Etat, de chasser sur les terrains de l?ex-FIS, du MSP et du MRN. Mais sachant que le parti dissous n?est pas du tout intéressé par la présidentielle, que le MSP ne soutiendra pas un candidat issu du «vieux personnel politique» et que le MRN a déjà choisi son candidat en la personne de son président Abdallah Djaballah, il lui sera très difficile de réaliser un bon score le printemps prochain. D?où l?éventualité de le voir choisir une autre stratégie qui consisterait à privilégier le nationalisme à l?islamisme dans son discours. Cela pour tenter de séduire le courant dit nationaliste, que se disputent Abdelaziz Bouteflika et Ali Benflis. De toutes les manières, pour Taleb, entre le nationalisme et l?islamisme, il n? y a qu?un pas. En attendant l?officialisation de sa candidature, Taleb continue de réitérer ses conditions quant à sa participation à la présidentielle dans une tentative d?avoir au moins la tête du ministre de l?Intérieur et des Collectivités locales, Yazid Zerhouni.