La chambre d'accusation siégeant près le tribunal de Sidi M'hamed a statué mardi soir dans l'affaire de l'ex-directeur de l'Ecole nationale de police de Chateauneuf et sept de ses collaborateurs. Ainsi, la chambre d'accusation a décidé de maintenir en détention l'ancien premier responsable de l‘école en compagnie de trois autres co-accusés tandis que les trois autres responsables incriminés ont été remis en liberté. Le 20 octobre dernier, douze policiers dont l'ex-directeur de l'Ecole supérieure de police de Chateauneuf et onze de ses collaborateurs avaient été déférés devant le juge pour les chefs d'accusation de «faux, usage de faux et abus d'autorité». Lors de l'audition, huit mis en cause dont le premier responsable de l'école et ex-directeur des études, le chargé du champ de tir, mais aussi des divisionnaires et des commissaires principaux avaient tous été placés sous mandat de dépôt et quatre autres remis en liberté provisoire. La genèse de cette affaire remonte au mois de mai dernier lorsqu'une lettre de dénonciation rédigée par des officiers avait atterri sur le bureau du directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi. Les rédacteurs faisaient d'état dans leur missive dont une copie avait été envoyée à la présidence de la République, de «magouilles et de complaisance» dans les épreuves d'accès au grade de commissaire principal. Certains candidats n'auraient pas «le niveau requis» pour passer les épreuves tandis que d'autres seraient d'un niveau «médiocre».