L'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, et l'ex-Président américain, Jimmy Carter, ont annoncé, ce samedi, qu'ils n'iraient pas au Zimbabwe comme prévu parce que le régime du Président Robert Mugabe a refusé de leur délivrer des visas. «Nous avons dû annuler notre visite parce que le gouvernement du Zimbabwe a clairement fait comprendre qu'il ne souhaitait pas coopérer», a déclaré Kofi Annan lors d'une conférence de presse à Johannesburg. «Le gouvernement du Zimbabwe n'a pas voulu nous laisser entrer», a ajouté Jimmy Carter. «Nous avons fait des demandes de visa il y a plusieurs semaines, mais l'ambassadeur du Zimbabwe à Washington nous a dit qu'ils ne seraient pas délivrés à temps.» Les anciens leaders pensaient pouvoir obtenir un visa à leur arrivée à l'aéroport de Harare, mais ils ont été informés, vendredi soir, par les autorités sud-africaines, que «cet arrangement ne serait pas autorisé», a ajouté l'ex-chef de l'Etat, en précisant que jamais jusqu'à présent, un gouvernement ne lui avait refusé de visa. Les deux hommes devaient partir ce samedi matin, en compagnie de l'épouse de Nelson Mandela et défenseur des droits de l'homme, pour une mission humanitaire au Zimbabwe. Aucune explication officielle n'a été fournie par les autorités zimbabwéennes pour l'interdiction de cette mission, a indiqué M. Annan. «Mais un haut responsable (sud-africain) nous a dit qu'il craignait que notre présence n'interfère avec les négociations politiques» en cours. «Nous avons pourtant clairement dit que nous ne souhaitions pas être impliqués dans le processus politique», a-t-il ajouté.