Résumé de la 51e partie n Profitant de l'absence du prince, les coépouses de Aïcha la jettent dans un puits. Elle y accouche de jumeaux, mais une vipère menace de la dévorer, elle et ses bébés. Ali le faon voudrait secourir sa sœur, mais il ne peut pas. Il court au palais, mais il se rappelle la consigne de sa sœur : il ne doit pas parler en public, on le prendrait pour un animal maléfique et on le tuerait. Il se met donc à bramer désespérément, chercher à attirer les gens. Mais personne ne comprend ce qu'il veut. Les coépouses s'inquiètent. — il doit se rendre compte qu'il est arrivé quelque chose à Aïcha ! Il faut l'empêcher de bramer. Elles donnent l'ordre de l'attacher solidement. Mais à la nuit tombée, Ali se détache et court rejoindre sa sœur. Au matin, la coépouse qui a jeté Aïcha dans le puits, va voir Ali. Elle ne le trouve pas. Elle est furieuse et demande qu'on le ramène. Ali est capturé et il est de nouveau attaché. — demain, dit-elle, je veux qu'on l'égorge ! Or, c'est ce jour-là que le prince revient de voyage. Il demande aussitôt à revoir Aïcha. — elle est partie, dit la coépouse. — partie ? Pour aller où ? — elle avait la nostalgie de sa famille ! Le prince, qui connaît l'histoire de Aïcha, est sceptique : comment la jeune femme pouvait-elle avoir la nostalgie d'une marâtre qui la persécutait, elle et son frère ? — et le faon de ma femme ? — elle l'a laissé, mais il a rompu ses attaches et il l'a certainement rejointe ! Il se rappelle que sa femme ne se séparait jamais de son faon. La coépouse tente de le rassurer. — elle a promis de revenir le plus tôt possible ! — je vais attendre quelques jours, si elle ne revient pas, j'enverrai mes soldats la chercher ! Cependant, dans la nuit, Ali a réussi à casser ses liens et à rejoindre sa sœur. La malheureuse est toujours dans le puits, avec ses bébés dans son giron et une vipère au cou. Ali se met à crier : — on aiguise les couteaux pour le pauvre Ali le Faon ! Du puits parvient un gémissement. — Hassan et Hossine sont dans mon giron. Une vipère s'est enroulée à mon cou. Pleurez, pleurez mes yeux ! Ali soupire. — il n'y a donc pas moyen de te sortir de là ? — hélas ! le puits est situé dans un endroit isolé, il y a peu de chance qu'on y passe à proximité ! Ali et Aïcha se mettent à pleurer. Ils restent ainsi jusqu'à l'aube. — maintenant, je dois rentrer ! Mais si on ne m'égorge pas, je reviendrai te tenir compagnie. Et il rentre au palais. (à suivre...)