Acquisitions n Alger aura, en 2009 et 2010, de nouvelles infrastructures stratégiques dans le secteur des transports. Le métro, le tramway, le téléphérique et plusieurs tronçons d'autoroute… Cette série de réalisations modernes ne manquera pas de créer un bouleversement majeur dans les habitudes des Algérois, habitués, jusque-là, aux moyens de transport traditionnels (bus urbains et suburbains, trains, et petits bus de banlieue). Cette infrastructure, faut-il le dire, est dépassée et mal organisée et finit par entraîner des comportements anarchiques chez les usagers et les exploitants (dépassements, non-respect de la réglementation…). Avec l'arrivée de ces nouvelles réalisations – moyens de transport modernes –, il y a lieu de se demander si la population algéroise saura s'y adapter facilement et surtout si les autorités concernées trouveront «les moyens de leur politique» pour une gestion moderne et adaptée de ces acquisitions, notamment en matière d'organisation, de sécurité, d'entretien… Le Métro est un moyen de transport de masse et des dizaines de milliers de personnes seront transportées quotidiennement vers diverses destinations, ce qui va certainement bouleverser les habitudes des usagers algérois. Ils seront dans l'obligation de s'adapter à ce nouveau moyen de transport urbain plus rapide et plus sophistiqué. Cela dit, il y aura certainement des difficultés au début de l'entrée en service de ce moyen de transport, car la plupart des automobilistes qui travaillent à Alger, n'habitent pas près des stations de métro. Ils seront, donc, contraints d'utiliser leurs véhicules pour y arriver. Ce qui veut dire que les embouteillages et les bouchons persisteront. «Cela pourrait être pire, car avec le métro, il y aura plus de personnes qui seront tentées par le travail à Alger car ce moyen de transport facilitera leur déplacement dans les environs de la capitale», souligne un citoyen. Mais même si les Algérois voulaient changer leurs habitudes pour s'adapter à ce nouveau moyen de transport, ils buteraient certainement sur un problème majeur, celui des parkings. Tout le monde sait que, dans les pays développés, les usagers du métro arrivent avec leurs voitures qu'ils garent au parking le plus proche de leur station d'embarquement. Et c'est justement ce problème qui hante déjà les automobilistes algérois. «Moi, je pense que le métro, qui va certainement atténuer le problème du transport urbain dans la capitale, va créer, en revanche, un autre problème pour les automobilistes, justement à cause de la rareté et la faible capacité des parkings à Alger», prévient notre interlocuteur en ajoutant que l'entrée en service du métro va certainement accentuer la crise du transport dans les banlieues. «Avec le temps, les automobilistes qui n'auront pas où stationner leurs véhicules à Alger seront contraints de prendre le bus jusqu'à Alger ce qui accentuera la crise dans les moyens de transport en commun. Il y aura plus d'usagers de bus, donc plus d'encombrements et d'embouteillages», analyse ce citoyen qui possède un véhicule utilitaire depuis 1990. Mais ce n'est pas exactement l'avis de cet autre automobiliste qui, lui, croit que «c'est justement le fait que les gens laissent leur voiture chez eux pour prendre le bus qui atténuera le phénomène des embouteillages. Car, ce sont les petites voitures qui sont derrière la situation actuelle. Avec l'arrivée du métro et de peur de ne pas trouver de place pour stationner, les gens préféreront prendre le bus jusqu'à Alger».