Cause La situation sécuritaire a poussé des populations à affluer vers les centres urbains. Le parc immobilier insalubre, dans la wilaya de Blida, avoisine les 10 000 habitations sur un parc global de 140 000 unités, selon un rapport de la direction de l'urbanisme et de la construction de la wilaya. Le taux d'occupation par logement dans la wilaya est de 6,30 par habitation alors que le taux de concentration de l'habitat précaire en zone urbaine est de 60%, contre 40% en zone rurale, relève encore le même rapport. La superficie totale des sites à éradiquer est de 96 ha dont 70 seulement sont constructibles. Eu égard à l'importance de ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur, le règlement durable de cette question ne peut s'inscrire que dans des perspectives à moyen et long termes, précise-t-on de même source. Pour répondre en partie aux attentes des citoyens occupant des logements insalubres, une opération financée par la Banque mondiale a été initiée et pour laquelle 5 sites totalisant 542 lots ont été identifiés. Par ailleurs, 30 autres sites totalisant 3 117 habitations ont été recensés pour la démolition. S'agissant des différentes approches adoptées jusque-là pour éradiquer le phénomène de l'habitat précaire, le document relève le manque d?une analyse approfondie de la question. En effet, les mêmes démarches ont été renouvelées durant ces trois dernières décennies pour «venir à bout» de ce phénomène sans pour autant obtenir les résultats escomptés. Les rares objectifs qui semblaient être atteints ont été vite balayés par de nouvelles vagues d'habitations précaires. Cette situation est accentuée par la conjoncture sécuritaire difficile qu'ont vécue la région et certaines wilayas limitrophes avec le déplacement vers les grands centres urbains de la wilaya de Blida de populations entières fuyant le terrorisme. Une approche réfléchie de ce phénomène, comme il est mentionné dans le rapport, préconise une réhabilitation de l'urbanisme et de sa police dans sa dimension préventive et répressive. La rareté du foncier constitue une autre contrainte pour une réelle prise en charge de ce problème. Les terrains urbanisables existants appartiennent à des privés qui ne sont pas disposés à construire ou à vendre.