Mise à nu n La crise financière qui secoue aujourd'hui le monde, et qui a déjà mis sur la paille des millions de petits porteurs, a montré les limites et la vulnérabilité d'un système tourné exclusivement vers le profit et le profit à tout prix. Mais cette fois, la crise est on ne peut plus grave. Même les pays émergents, comme la Chine par exemple, ont des difficultés à trouver la parade. Des pans entiers de l'économie américaine prennent en ce moment même la tasse comme le secteur automobile. Les constructeurs Chrysler et General Motors, fleurons de l'industrie des States, menacent de déposer le bilan et de jeter à la rue des milliers de travailleurs. C'est en fait, chacun de son côté, que les P-DG de ces groupes sont venus à Washington réclamer une aide de l'Etat. En milliards de dollars naturellement. Cela a carrément choqué les contribuables qui ont vu d'un très mauvais œil des patrons qui circulent habituellement en avion privé mendier des subsides publics. Pour être sûrs de leur affaire, après avoir essuyé un premier échec auprès du Congrès, ils reviendront à la charge, une semaine après en… «taxi», sans escorte. Ils iront même très loin dans les concessions puisqu'ils proposeront de recevoir comme indemnité un dollar par an…Vous avez bien lu, un dollar vaillant par an. Bref, pour remettre à flot des usines qui coulent faute de commandes puisque la récession est partout et la crise s'installe apparemment dans la durée, les plans les plus saugrenus et les plus fous sont mis en branle. Entre autres, celui d'un concessionnaire auto en Belgique qui a décidé d'offrir une petite voiture neuve à chaque achat d'une grande voiture. Nous ne savons pas en l'état actuel des choses si cette façon originale de doper les ventes a eu de l'effet dans la colonne des bénéfices mais ce qui est sûr c'est qu'elle a créé beaucoup d'embouteillages chez les clients qui ne voulaient à aucun prix rater cette occasion. Le bouche-à-oreille a tellement joué que la pub faite autour de cette affaire a fini par attirer l'attention des concurrents qui ont trouvé que le procédé était déloyal, illégal et anti-commercial. Il n'en fallait pas plus pour déclencher les foudres de l'Union européenne.