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Suspense
Les bons amis de Minnie Chaundelle (1e partie)
Publié dans Info Soir le 06 - 01 - 2009

Le nom de Cisroe Perkins a un certain poids, à ce qu'on dit. Mais il arrive qu'on se demande si c'est pour le meilleur ou pour le pire qu'on doit travailler à se faire un nom chaque jour qui voit le soleil se lever.
C'est ce qui s'est passe avec une dame appelée Minnie Chaundelle.
Minnie Chaundelle était une belle et grosse femme aux cheveux ondulés plaqués sur le crâne comme du cuivre repoussé. Ils devaient leur couleur à son petit ami coiffeur de même que l'incisive plaquée or de Minnie était un cadeau que lui avait fait le dentiste de son quartier. Le dentiste ne lui facturait pas ses services, pas plus que Minnie les siens et, grâce à cet aimable arrangement, Minnie pouvait continuer à sourire de toutes ses dents.
C'est à la suite d'un appel téléphonique que j'ai fait la connaissance de Minnie Chaundelle Bazile. Elle voulait qu'on retrouve son frère.
Je demande toujours à rencontrer mes clients en tête à tête. Elle m'a répondu qu'elle ne voulait pas se taper toute la traversée de la ville en bagnole même pour un type aussi super que moi. Qu'est-ce qui vous fait croire que je suis un type super ? Je lui ai demande. C'est ce qu'on dit, elle a répondu.
Gross Street, en allant vers Dallas. Il y a une maison de correction pour garçons d'un côté et une école pour attardés mentaux, m'a-t-elle explique. Et de l'autre côté, un cimetière. Personne ne n'y vient plus, même pour mourir. Si je prenais la bonne rue après le cimetière je la verrais sur sa véranda. Si je prenais la mauvaise rue je ne la verrais pas. C'était le premier jour de beau temps après une période de grosse pluie et le soleil tapait déjà très fort quand j'ai tourné la clé dans ma serrure. Les moustiques restaient plaqués aux murs de la maison, les pattes écartées, abrutis eux aussi par la chaleur.
J'habite du côté de Neartown, à une portée de fusil du centre de Houston. Les truands et les vieux politiciens en parlent toujours comme de la Quatrième Circonscription. De mon bureau au deuxième étage, je vois des arbres verts comme des brocolis et des gratte-ciels aux couleurs turquoise, rouille, blanc de craie et argent. Je regarde les vieux à la peau noire comme de la toile goudronnée qui traversent pour se parler, les mains enfoncées dans les poches comme s'ils comptaient leur monnaie et, de temps en temps, un gamin qui passe à bicyclette en zigzaguant entre les trous de la chaussée. Je pourrais m'offrir quelque chose de mieux, mais il faudrait que je travaille plus, et je posséderais plus, et plus on possède, moins on est libre. Je suis arrivé par Clay Avenue et j'ai ralenti pour ne pas achever ma vieille Plymouth marron qui gémissait sur la chaussée encore plus défoncée que celle de ma rue. Un vieux chien noir, la queue rabattue sous le ventre, a couru le long de la voiture en me fixant de ses yeux jaunes comme des pennies. A gauche, il y avait quatre maisons en bois perchées sur des socles de béton gris. Des salopettes marrons étaient accrochées la tête en bas sur une corde à linge tendue en travers d'une véranda comme des cadavres de types pendus pour l'exemple. Devant et sur la droite, six petites maisons plantées dans l'herbe et tellement décolorées qu'on avait l'impression de voir au travers. Un trotteur pour bébé était appuyé contre un arbre, avec tout autour une telle quantité de gadgets rouillés qu'on avait envie d'aller y jeter un coup d'œil, comme aux puces. Et sur la véranda de la maison voisine, une femme assise dans une balancelle, comme elle l'avait dit.


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