Résumé de la 7e partie n Nellie Bly rencontre Jules Verne à Amiens qui l'encourage, mais une fois plusieurs étapes franchies, elle perd contact avec le World qui se demande où elle se trouve... Où est Nellie Bly ? A la mi-décembre, à Colombo, dans l'île de Ceylan, où elle est retenue cinq jours par l'arrivée tardive du navire qu'elle doit prendre. Alors, elle fait un peu de tourisme forcé. Elle découvre les beautés de l'île et note dans son journal : «Quel merveilleux endroit ce serait, si partir n'avait pas pour moi plus d'importance que la vie !» Elle est à Hong-Kong le jour de Noël, et c'est là que se produit le drame. Un officier britannique lui déclare, sur la foi d'une dépêche erronée : — Votre course n'a plus d'importance. Le World a envoyé un autre journaliste. Nellie Bly en pleure de rage et d'humiliation. Pulitzer ne lui a pas fait confiance ! Toute la fatigue qui s'était accumulée en elle, et qu'elle ne ressentait pas jusque-là, la saisit brusquement. Là encore, il y a un retard de cinq jours pour le prochain bateau. Elle a de la fièvre. Elle doit s'aliter. Va-t-elle renoncer ? Non. Son tempérament combatif reprend le dessus. Il y a un autre journaliste : et alors ? Elle sera quand même la première. Elle montrera à son patron et au monde entier qu'elle est la meilleure. L'étape suivante est Yokohama. Là, nouveau retard, mais c'est presque sans importance, car elle apprend une merveilleuse nouvelle : la dépêche était fausse, il n'y a jamais eu d'autre concurrent. Pulitzer n'a pas cessé de la soutenir. Le bateau qui doit lui faire traverser le Pacifique et la conduire à San Francisco s'appelle l'«Oceanic». C'est un paquebot américain et elle se rend compte, bouleversée, que non seulement Pulitzer, mais tout le pays est avec elle. Le commandant et l'équipage sont là pour l'accueillir. Quand elle monte à bord, l'orchestre entonne la chanson «Nellie Bly» à laquelle elle doit son nom. Le commandant lui annonce : — J'ai donné l'ordre de pousser les machines au maximum. Nous allons battre des records ! Et il fait placer à la proue du navire une pancarte avec l'inscription : «Pour Nellie Bly, nous vaincrons ou nous mourrons !» L'«Oceanic» arrive dans la baie de San Francisco le 23 janvier 1890. Il y a exactement soixante-dix jours que la jeune fille a quitté New York. Il ne lui reste plus maintenant que la traversée des Etats-Unis en train. Rien ne semble pouvoir la priver de son succès. Et pourtant si ! Par signaux optiques, une vedette ordonne au transatlantique de stopper ses machines. Le commandant vient trouver Nellie, catastrophé : — Ce sont les autorités sanitaires. Un des passagers a été en contact avec des personnes ayant eu la variole à Yokohama. On nous impose une quarantaine de deux semaines. La réplique de la jeune fille est immédiate : — Moi, je n'ai pas la variole. Je vais le prouver en sautant à l'eau et en nageant jusqu'au rivage ! (à suivre...)