Le géant gazier russe Gazprom a ordonné, ce mardi, la reprise des livraisons de gaz vers l'Europe via l'Ukraine vers la Turquie, les Balkans et la Moldavie. Gazprom va pomper 76,6 millions de m3 par jour, une quantité d'essai encore éloignée des quelque 300 millions de m3 quotidiens que l'Europe recevait via l'Ukraine avant le 1er janvier et le début du conflit gazier russo-ukrainien. Moscou a prévenu les Européens que si Kiev procédait à la moindre ponction sur le gaz destiné à l'Europe, les robinets de transit seraient fermés proportionnellement à la quantité siphonnée. L'Europe était privée de l'essentiel de son approvisionnement russe en gaz, la Russie l'ayant coupé pour empêcher l'Ukraine de «voler» ces volumes. La décision de la Russie vient en application de l'accord signé, hier lundi, avec l'Ukraine et l'Union européenne mettant en place un système de surveillance du transit gazier en Ukraine. Les coupures russes, en pleine vague de froid, ont causé des dégâts économiques très importants en Europe - surtout en Slovaquie et en Bulgarie, deux pays de l'UE qui dépendent de Moscou pour la quasi-totalité de leurs besoins en gaz. Il est à signaler que l'UE importe 40% de son gaz de Russie, dont 80% transite par l'Ukraine.