Résumé de la 1re partie n En prévision de l'orage, la poule construit une maison et fait des provisions pendant que la grenouille chante dans un trou... L'eau montait, montait, et bientôt Grenouille, flotte-flottille, se trouva emportée hors du trou. Au fil de l'eau, toujours flottant, elle passa devant la case de la poule, et lui lança en guise de salut : — Koui, kouo, koua ! Beau temps, n'est-ce pas ? — Tu peux toujours chanter ! dit la poule. Bientôt tu changeras de refrain. Presque aussitôt la pluie redoubla, et ses gouttes criblèrent Grenouille d'une grêle de coups d'aiguille. Grenouille n'apprécia pas du tout : Koui, kouo, koua, Là, c'est trop pour moi ! Koua, kouo, koui, Où trouver abri ? Où trouver abri ? C'était simple. Hop, hop, hop, en trois bonds, Grenouille était à la porte de la case. — Poule, Poule, ouvre-moi ! la pluie va trouer ma peau fine ! — Clic, clac, doc, pas question ! M'as-tu aidée à faire ma maison ? Tout le temps que j'ai travaillé, tu as ricané en douce. Et maintenant tu voudrais entrer ? — Oui, et si tu ne m'ouvres pas, alors moi alors, moi j'appelle le chat, le grand méchant chat, qui dévore tout ce qui a des plumes. — Retourne à ton trou ! dit la poule. — Chat, chat ! cria la grenouille. Viens ici croquer la poule ! — Mais tais-toi donc, idiote, dit la poule, en lui entrouvrant la porte. Allez, entre, et ferme ton bec. Grenouille entra d'un bond et s'accroupit près de la porte. La pluie cinglait comme un fouet, mais les murs de la case étaient tissés serré, pas une goutte ne s'y faufilait. Grenouille s'adossa à la porte, étira ses orteils engourdis et se massa la peau. Poule retournas s'asseoir près du feu. — Poule, demanda soudain Grenouille, je peux venir près du feu aussi ? — Clic, clac, cloc, pas question ! M'as-tu aidée à ramasser le bois ? Tout le temps que j'ai travaillé, tu as ricané en douce. Tout le temps que j'ai ramassé ce bois, toi tu t'es tourné les pouces. Et maintenant tu voudrais profiter de mon feu ? — Oui, et si tu ne me laisses pas approcher, alors, moi j'appelle le chat, le grand méchant chat, qui dévore tout ce qui a des plumes. — Non, Grenouille, ce serait du chantage, et tu le sais aussi bien que moi. Jamais tu ne ferais chose pareille. Mais Grenouille ouvrait grand la porte. — Ah, tu crois ça ? Chat ! Chat ! Viens ici croquer la poule ! La poule courut à la porte, la claqua, tira le verrou. — Bon, ça va, fripouille ! cria-t-elle. Va t'asseoir près du feu, et puisses-tu y rôtir ! Grenouille ne fit qu'un bond près du feu. — Hmmm, que ça fait du bien de se réchauffer les pieds ! Et les orteils en éventail elle se massait la peau avec soin. Pendant ce temps, la poule faisait griller son mil et commençait à le manger. — Poule, demanda la grenouille, je peux avoir du mil aussi ? — Clic, clac, cloc, pas question ! M'as-tu aidée à le récolter ? Tout le temps que j'ai travaillé, tu as ricané en douce. Tout le temps que j'ai ramassé le bois, toi tu t'es tourné les pouces. Tout le temps que j'ai glané le mil, tu n'as fait que gober les mouches. Et maintenant tu voudrais manger ? — Oui, et si tu ne me donnes pas de ce mil, alors moi j'appelle le chat, le grand méchant chat, qui dévore tout ce qui a des plumes. (à suivre...)