Résumé 35e partie n La jeune femme a pu échapper à sa sœur ogresse, qui menaçait de la manger. Elle rencontre un beau jeune homme qui l'épouse. Les jours passe, puis un beau matin, alors que la jeune femme bêche dans son jardin, une main de fer la saisit. — Ah, chienne, fille de chienne ! La pauvre fille manque de défaillir. C'est sa sœur ogresse! — Ma sœur… — Ah, tu te rappelles de moi, maintenant ! Tu t'es sauvée, me laissant seule dans le désert… Mais tu vas payer ce que tu m'as fait : je vais te dévorer ! La pauvre femme se met à la supplier. — N'oublie pas que nous sommes sœurs ! — J'ai faim et je ne trouve rien à manger ! — Tu n'aurais donc pas pitié ? — Je vais te dévorer ! Elle s'apprête à se jeter sur elle. — De grâce, laisse-moi seulement dire adieu à mon époux, qui se trouve loin d'ici ! — Va, mais dépêche-toi, ne me laisse pas attendre ! La femme monte sur le toit de la maison et lance un cri désespéré : — Mon cher époux, ma sœur est revenue et veut me dévorer ! Or, par un heureux concours de circonstance, l'époux était de retour. Il a entendu le cri de sa femme et file comme l'éclair sur son destrier. — Maintenant descend, dit l'ogresse, sinon je monte te chercher ! Elle s'apprête à monter quand l'époux jaillit. L'ogresse se retourne et lui fait face, mais aussi rapide que l'éclair, le jeune homme brandit son épée et lui tranche la tête. —Voilà, dit-il à son épouse, tu es à jamais débarrassée de ta sœur ogresse ! Or, en coulant, le sang de l'ogresse s'est coagulé et un beau rubis en est sorti. Un jour, en balayant, la jeune femme trouve le rubis. — Oh, qu'il est beau, se dit-elle Elle le porte à la bouche, il s'y colle aussitôt et la pauvre femme devient muette. Son époux est désespérée mais aucun remède ne peut la guérir. La jeune femme devient mélancolique et elle ne peut plus s'occuper de son foyer. Son époux doit prendre une domestique. Or, cette domestique est intelligente et elle sait que quelque chose empêche la jeune femme de parler. Un jour, elle égorge un mouton, le sale plus que de raison et elle le donne à manger à sa maîtresse. Comme la viande est salée la jeune femme se met à boire abondamment. — Ne t'arrête pas de boire, lui dit la domestique. Et quand elle devient aussi gonflée qu'une outre, elle la suspend par les pieds à une poutre et se met à la frapper sur le ventre. Elle finit par vomir toute l'eau ingurgitée et, avec le rubis. La jeune femme se remet alors à parler. On récompense la domestique et la jeune femme redevient comme avant. (à suivre...)