Missions n Cette commission veillera entre autres à la protection des droits des détenus et à asseoir plus de rigueur dans les prisons. La loi de février 2005 portant sur un ensembles de réformes dans les établissements pénitenciers, dont la mise en application se poursuit sur le terrain, vient de se renforcer par l'installation de l'inspection générale des services pénitentiaires. Lors d'une cérémonie qui s'est déroulée, hier, au niveau de la direction nationale de l'administration pénitentiaire, le directeur général, mokhtar Felioune, a procédé officiellement à l'installation de cette institution avec à sa tête M. Aloui Madani, en sa qualité d'inspecteur général. Cette commission, qui est consacrée par le décret exécutif du 21 août 2006, veillera sur la surveillance périodique exercée par les juges, en plus du contrôle des visites effectuées dans les prisons, par les organisations non gouvernementales, les membres de la société civile et les médias. Partant de ce principe, M. Felioune considère que parmi les priorités incombant à cette nouvelle institution s'inscrit la mission de renforcement de la surveillance dans les prisons, «afin de garantir la gageure des responsables quant à la protection des droits de l'homme et l'amélioration des conditions carcérales». Cet engagement permettra aux responsables de veiller sur la fiabilité des conditions de détention, que ce soit sur le plan hygiène et santé ou bien sur celui de la formation dont doivent bénéficier les jeunes détenus au cours de leurs peines, en plus de la veille sur une meilleure réintégration sociale lors de la remise en liberté. Par ailleurs, le DG de l'administration pénitentiaire a évoqué les efforts consentis par l'Etat pour améliorer les conditions de détention, surtout dans la politique visant à solutionner le problème de surnombre dans les prisons. Sur ce plan, il y a lieu de signaler que 81 projets sont en cours de réalisation. Ainsi, 21 prisons seront réceptionnées avant la fin de l'année. Ce qui générera 21 000 places supplémentaires, a déclaré M. Felioune. Pour en revenir à cette nouvelle institution, le premier responsable national du pénitencier a mis l'accent sur l'importance que réserve le ministre de la justice et garde des sceaux à ce nouveau-né. Preuve en est «la désignation à sa tête d'un juge ayant à son actif pas moins de 30 années d'exercice sur le terrain». Ce dernier, M. Aloui, dont les compétences ne sont pas à démontrer, sera secondé par un staff conséquent, constitué de juges de tribunaux et d'anciens directeurs de prisons.