Le livre ne peut en aucun cas être suppléé par les nouveaux moyens de communication aussi performants soient-ils, estime Mohamed Tahar Guerfi, président du Syndicat national des éditeurs du livre (Snel). A ce propos, ils appelle les médias à jouer leur rôle dans la promotion du livre et l'incitation à la lecture. Pour lui, le prix du livre affiché dans nos librairies reste, comparativement à nos voisins, très accessible. Le président du Snel a tenu, d'autre part, à mettre en relief le rôle essentiel des éditeurs à qui il incombe de faire connaître tout nouveau produit à travers les ventes dédicaces et les débats autour des livres. Après un bref rappel des différents objectifs de son syndicat, qui sont la promotion du livre, de l'écrivain et de la lecture, M. Guerfi a indiqué qu'une demande a été soumise à l'Office national des droits d'auteur (Onda) en vue d'entreprendre une enquête sur la lecture et le livre à partir du mois d'avril prochain. Les résultats de ce travail permettront, apprend-on auprès de lui, de disposer d'une base de données plus fiable pour établir la liste des œuvres à publier. L'apport de la lecture dans la formation de la personnalité de l'enfant reste le volet le plus largement mis en exergue par M. Guerfi. Le livre étant un élément indispensable pour la formation et l'épanouissement de l'enfant, notre interlocuteur préconise d'établir ce contact dès la petite enfance. Il rappelle, a cet effet, le rôle incontournable des parents et de l'école qui doivent encourager d'avantage l'enfant à lire tout en suggérant l'introduction de la lecture comme matière dans les programmes scolaires. Il n'en demeure pas moins, comme l'a si bien souligné M. Guerfi, que les professionnels du livre n'ont jusqu'à présent pas fourni de grands efforts pour «se rapprocher des associations de parents d'élèves ou des enfants».