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Nous sommes loin du compte
Publié dans Info Soir le 15 - 02 - 2009

Retard n Contrairement à nos maisons d'édition ou à ce qu'il est convenu d'appeler ainsi, les grandes maisons installées à l'étranger sont organisées d'une toute autre manière.
Elles sont gérées sur le modèle d'entreprises à caractère culturel d'abord et sur celui d'entreprises à vocation commerciale ensuite. Ici, on est loin du diktat des apprentis qui n'ont d'éditeurs que le nom, dont certains n'ont même jamais lu de livres, et qui exigent de leurs clients l'impossible : un travail presque parfait, un manuscrit corrigé, tapé sur micro, enregistré sur disquette, titré, numéroté... Aucun dialogue n'est alors engagé entre l'établissement et l'auteur, ne serait-ce que pour le situer, pour connaître ses motivations, sa tendance.
Aucune relation n'est tissée avec lui. A part la facture de l'impression qu'il doit payer rubis sur l'ongle. C'est tout le contraire qui se passe chez les grands éditeurs de Paris ou même chez les petits.
Que votre ouvrage soit un manuscrit, écrit en braille ou en créole, qu'il soit imprimé sur micro, sur disquette ou expédié sous n'importe quelle forme que ce soit, il est toujours le bienvenu. Un comité de lecture le passe par un premier tamis, c'est-à-dire une première sélection. Ce cap passé, l'ouvrage est alors dirigé vers une commission beaucoup plus large, composée généralement de retraités de l'éducation nationale, qui le prend en charge. Le produit est décortiqué, lu sous toutes ses coutures, analysé, noté, annoté.
S'il ne présente aucun intérêt, selon les avis des uns et des autres, s'il ne répond à aucune écoute aussi bien sur le plan esthétique que sur celui du scénario, le livre est «gentiment» orienté vers son auteur avec quelques mots de remerciements et d'encouragements.
En revanche, lorsqu'un ouvrage attire l'intérêt de la commission qui sent qu'il tient la route, c'est toute une logistique qui se met en branle. Le livre est lu une seconde fois, parfois même une troisième et l'auteur est alors invité, aux frais de l'établissement, qui, lui, paie le billet et le séjour pour le toilettage de son texte. Entendez par là un rafraîchissement, un relookage. Pas du texte tout entier bien sûr, mais de quelques passages qui alourdissent le roman sans rien lui apporter de plus, ou d'une partie de chapitre qui coince et parfois même jure avec le reste de l'histoire. Lorsqu'enfin l'ouvrage est prêt à être «consommé», commercialisé et parfaitement mis au point, l'éditeur s'engage par contrat à prendre en charge les frais d'imprimerie et de tirage et à céder un certain pourcentage (à négocier) dans les ventes à l'auteur. Et comme un contrat est toujours perfectible, il y a donc autant de contrats que d'auteurs.
C'est alors que l'opération promotion commence. Des exemplaires sont envoyés à toutes les salles de rédaction et plus spécialement aux responsables des pages culturelles ainsi qu'à tous les critiques de l'audiovisuel. Des encarts publicitaires sous forme de fragments de roman sont publiés dans les revues littéraires à grand tirage.
n La maison d'édition se fait même un plaisir d'organiser pour son ingénieux auteur une tournée à travers les grandes villes de France pour parler à cœur ouvert avec ses lecteurs, son public. Des ventes dédicaces lui sont même programmées. Et bien sûr, lorsque l'ouvrage est vraiment lancé sur les rails du succès qui ne fait plus de doute, la maison sort alors son «arme» secrète, c'est-à-dire le poids de ses relations avec les membres des différents jurys littéraires. Dès l'instant que le titre de son poulain est retenu, c'est-à-dire que l'écrivain est nominé, les grandes manœuvres commencent en direction de ses critiques. Compte tenu de son poids et de la facilité avec laquelle elle renvoie l'ascenseur, la maison peut faire basculer un jury d'un côté ou d'un autre. Certains lauréats du Goncourt par exemple, n'ont obtenu leurs distinctions que grâce… à une voix d'écart. Une voix de majorité lorsque le jury n'arrive pas à trancher.


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