L'impératif de diversifier les exportations dominées depuis longtemps par les hydrocarbures, a été durant plusieurs années au centre de toutes les préoccupations des autorités de notre pays. Une dépendance, qualifiée par les économistes, de dangereuse. Cette inquiétude s'est accentuée après la chute vertigineuse des prix du pétrole depuis octobre 2008, après avoir atteint un pic de 145 dollars en juillet de la même année. En parallèle, les importations se sont chiffrées à 39 milliards USD, soit une hausse de 41,5% par rapport à 2007, dont une proportion de 20% (7,7 milliards de dollars) concerne les produits alimentaires. De plus, le peu de produits hors hydrocarbures exportés sont constitués, principalement, de dérivés… d'hydrocarbures. Ainsi, la balance commerciale du pays, hors hydrocarbures, est largement déficitaire. Cette situation n'est malheureusement pas près de s'estomper puisque les Pme/Pmi, les seules capables de renverser la donne, sont dans une situation difficile, voire intenable, que ce soit sur le plan financier ou managerial. Leur mutation doit faire l'objet d'un accompagnement de la part des pouvoirs publics…