Résumé de la 5e partie n Hamilton et sa complice réussissent à bénéficier de l'indulgence du policier de service vu que c'était la veille de Noël... A bord du véhicule, c'est l'euphorie qu'on peut imaginer. Les rires, les plaisanteries se succèdent. Les trois jeunes gens entonnent tous les chants patriotiques et folkloriques qu'ils connaissent. Les faubourgs de Londres sont bientôt dépassés lorsque Ian Hamilton pousse un cri : — Mon manteau ! Effectivement, dans leur précipitation, ils l'ont oublié par terre. Gavin demande : — C'est ennuyeux si on le laisse ? — Il y a mes papiers dedans... Il faut faire demi-tour. Ils sont partis depuis près d'une heure, il leur en faudra autant pour revenir, mais ils n'ont pas le choix. Heureusement, tous les dieux de l'Ecosse doivent être avec eux, car ils retrouvent le vêtement exactement à la même place. On n'y a pas touché. Le contenu des poches est intact, y compris les papiers. Après être passé plusieurs fois près de la catastrophe, le trio a réussi son exploit. Dans le plan qu'a imaginé Ian Hamilton, il n'est pas question de rapporter la Pierre du Couronnement jusqu'en Ecosse, du moins dans un premier temps. Dès que le vol aura été découvert, les contrôles vont se multiplier et ils auraient toutes les chances d'être pris. Il a donc été décidé de cacher l'objet quelque part durant le trajet et de venir le récupérer plus tard. Le jour se lève et ils se trouvent aux environs de Rochester lorsque Ian Hamilton dit à Kay d'arrêter. Il y a là un croisement indiquant, d'un côté, la direction de Londres, de l'autre, celle de Rochester et, au bord de la route, une haie de peupliers. L'endroit est parfaitement reconnaissable ; il n'y aura aucun problème quand il s'agira de revenir rechercher la Pierre. Sortie avec précaution du coffre, celle-ci est enfouie au pied du premier peuplier. Evidemment, le trou n'est pas très profond, mais il n'y a aucune raison pour que quelqu'un aille creuser à cet endroit. Vers midi, Ian Hamilton décide d'appeler d'une cabine, Herbert McGregor, son ami qui n'avait pu le suivre dans l'expédition. Peut-être la nouvelle du vol est-elle déjà connue et peut-être celui-ci pourra-t-il lui donner des informations. Il ne se trompe pas. Herbert est euphorique, il exulte : — C'est extraordinaire ! On ne parle que de vous à la radio. Toute l'Angleterre est en émoi. On diffuse deux signalements, mais ils ne sont pas exacts. La Pierre est toujours avec vous ? — Non, on l'a cachée en chemin. — Tant mieux parce qu'il va y avoir des contrôles à la frontière. — Quelle frontière ? — Celle entre l'Angleterre et l'Ecosse. Elle est fermée pour la première fois depuis quatre cents ans. Tout cela grâce à vous ! Les trois jeunes gens arrivent le soir à la «frontière». Il y a là tout un cordon de policiers. Leur fierté n'est pas mince en voyant ce spectacle dont ils sont les responsables. Grâce à eux, ne serait-ce que pour un moment, l'Ecosse existe. La ligne jusque-là invisible qui la sépare de l'Angleterre est soudain matérialisée. Un agent s'approche d'eux. Il leur demande leurs papiers et s'adresse à Kay : — D'où venez-vous ? — De Londres. Qu'est-ce qui se passe ? — On a volé cette sacrée Pierre du Couronnement. Vous ne l'auriez pas vue par hasard ? La question est tellement stupide que les trois jeunes gens éclatent de rire. Ian Hamilton finit par déclarer : — Non, on ne l'a pas vue mais c'est un bon tour que les Ecossais vous ont joué là. Ils auraient dû le faire bien plus tôt. (à suivre...)