Procédure n La Ceeg, filiale du groupe Sonelgaz, a procédé, hier, à l'ouverture des plis de l'appel d'offres national relatif à la construction de près de 147 ouvrages de transport de gaz haute pression. Le directeur général de Ceeg (Compagnie de l'engineering, de l'électricité et du gaz ), Bouzid Boulkroun, a souligné, en marge de l'ouverture des plis qui prend fin aujourd'hui, que l'ensemble de ces ouvrages représente 136 distributions publiques devant alimenter quelque 163 localités réparties sur le territoire national et ce, pour répondre au programme 2009-2011 concernant les Hauts-Plateaux et les dix wilayas du Sud. Outre les 8 autres ouvrages de renforcement et la réhabilitation de 2 gazoducs (Relizane - Maghnia et Relizane-Alger), il dira également que le présent appel d'offres, dont la consistance physique est répartie en 45 lots distincts, a pour objectif la construction de 1 640 km de réseau de transport de gaz à haute pression. M. Boulkroun a tenu à préciser, en outre, que la Ceeg a adopté le même type de réalisation et que l'approvisionnement en équipement, à savoir la fourniture des tubes enrobés en polyéthylène, des postes gaz et des autres accessoires, sera assuré par Cameg (Comptoir algérien du matériel électrique gazier), filiale de Sonelgaz qui doit définir les prix aux soumissionnaires durant la période 2009 -2011. L'approvisionnement par le Cameg est obligatoire, a-t-il ajouté, précisant que dans le cas où cette dernière ne pourrait pas assurer la fourniture du matériel, le soumissionnaire acceptera le matériel proposé par l'entrepreneur dont le prix sera arrêté conjointement par les deux parties. Il a fait remarquer qu'une expérience a déjà été tentée dans les années 2002 et 2004 pour laisser les entreprises s'approvisionner d'elles-mêmes, mais ces dernières, a-t-il précisé, ont été confrontées à beaucoup de problèmes relatifs à l'importation du matériel. Il a indiqué également qu'à chaque appel d'offres, le nombre de soumissionnaires augmente, la preuve est qu'il a été enregistré près de 77 candidats (sociétés) privés rappelant que les entreprises publiques n'ont pas été autorisées à soumissionner. Le principe d'attribution des marchés pour ces lots est celui de l'offre la moins disante, chaque soumissionnaire ne peut être attributaire que dans la limite des lots qui lui a été fixée. Pour cela, il a expliqué que la limite de l'attribution des lots dépend du degré de performance, de la capacité de réalisation des entreprises en tenant compte du reste à réaliser. Il convient de savoir que ce projet engage une enveloppe de l'ordre de 46 milliards de dinars dont 30% sont destinés essentiellement à la distribution publique dans les Hauts-Plateaux et les 10 wilayas du Sud dont Timimoun, Béchar, Beni Abbes, et 70% ont déjà été attribués. Les problèmes de Sonelgaz n M. Boulkroun a soulevé les problèmes majeurs que rencontre Sonelgaz notamment lors des opérations de raccordement au gaz dans certaines localités des grandes villes. «Quelquefois nous sommes confrontés à des oppositions qui nécessitent une intervention de la force publique.» Il citera l'exemple de la wilaya de Tizi Ouzou où des négociations à l'amiable ont été engagées, mais dira-t-il, «malgré la volonté des autorités locales, quelquefois il est très difficile de convaincre les gens de nous laisser passer sur leurs terres». Dans la localité de Larbaâtache à titre d'exemple, il dira qu'une «personne a été indemnisée, mais elle continue encore à s'opposer car il s'agit d'une affaire familiale liée à un héritage». Ce n'est pas tout poursuit-il, «très souvent, nous essayons de faire intervenir des experts fonciers d'indemniser, de trouver des solutions, parfois même nous sommes arrivés à saisir les walis pour arrêter des travaux de distribution de gaz sans compter les surcoûts engendrés par les retards accusés dans les délais de réalisation qui font subir des pertes à l'entreprise».