Rencontre n Un colloque international sur «les techniques de gestion et de développement des terminaux à conteneurs» s'est achevé, hier, mercredi, à Béjaïa. Au terme de leurs travaux, les participants ont retenu le principe de se constituer en réseau et de créer une instance d'intérêts commun en état de fédérer leur force. «Actuellement, il y a un groupement d'intérêt commun, en l'occurrence une centrale d'achat et d'approvisionnement. Mais il faut aller au-delà, pour s'inscrire dans une perspective de stratégie macroéconomique, prenant en compte les intérêts de tous les ports nationaux», a souligné le directeur général du port de Béjaïa, M. Moussoui. «Pris individuellement, chaque port à un domaine d'excellence qu'il va falloir capitaliser pour l'ensemble de la collectivité portuaire», a-t-il estimé, ajoutant que l'objectif visé, «n'étant rien d'autre que la professionnalisation des chaînes logistiques, l'accroissement de leur efficacité et, par ricochet, la réduction de la note d'importation du pays». Les participants à cette rencontre de deux jours, tout en mettant l'accent sur la gestion des terminaux à conteneurs et la façon de les rendre opérationnels, efficaces et compétitifs, ont abordé les conséquences d'une inadaptation aux mutations de la logistique mondiales. «Ces conséquences peuvent être désastreuses pour certains», a mis en garde, M. Adam Iskounène, ancien DG de Béjaïa Mediterranean Terminal (BMT), membre du conseil d'administration de «Portek International», dont l'intervention a tourné essentiellement autour de ce qu'il a appelé «le coût de l'inefficience». M. Iskounène a étayé sa vision des choses en mettant en relief, chiffres à l'appui, le poids des surestaries qui, a-t-il dit, «annuellement peuvent engloutir des budgets colossaux, dont l'équivalent peut représenter de quoi construire quasiment de nouveaux ports. D'où l'enjeu de se mettre au diapason». Animé, essentiellement par les représentants du groupe international Portek, un des leaders mondiaux dans le domaine de la logistique, présidé par son directeur général, M. Larry Lam, le colloque a suggéré les bonnes méthodes à adopter et les moyens, jugés nécessaires pour renforcer l'efficacité et la productivité, soit des terminaux existants, soit des plateformes qui voudraient s'y convertir. Le modèle de référence en la matière étant le «T.Sum», éprouvé en Chine, Indonésie, Singapour, Malte, entre autres, et qui repose sur le triptyque Hardware (infrastructure), Software (superstructure) et Heartware (cœur - ressource humaine), a relevé M. Iskounène expliquant que le modèle «est harmonieux et intégré, et son principe repose sur l'idée de la facilitation du transit du fret et du gain de temps ainsi que de l'argent, jugés comme valeur cardinale dans le transport maritime de marchandise».