Résumé de la 5e partie n Karel Curda dénonce ses amis. La cachette de l'église est découverte. Le dernier acte va commencer. Le 18 juin 1942, à 4 heures du matin, un important détachement de SS prend position sur les lieux. L'attaque se fait prudemment, car les Allemands ne savent pas exactement où se cachent les hommes. A peine sont-ils entrés dans l'église qu'ils sont accueillis par un tir nourri et doivent se replier en laissant plusieurs morts. Les Tchèques, qui les avaient vus venir, disposent d'un véritable arsenal et se sont installés dans la galerie surplombant la nef, d'où ils les ont pris sous leur feu. Il faut faire appel à des moyens plus importants. Les Allemands font venir un canon, avec lequel ils tirent sur l'église. Les Tchèques se replient dans la crypte, non sans avoir perdu trois des leurs, touchés par les obus. Parmi eux, il y a Kubis et le capitaine Opaika, qui, blessé, a avalé une capsule de cyanure pour ne pas être pris vivant. Le traître Curda, qui est avec les assaillants, est prié par eux d'identifier les victimes. Il n'avait jamais vu les deux autres, mais il reconnaît Opaika, son chef. Les quatre derniers résistants se sont réfugiés dans la crypte. Les SS, qui n'en ont pas trouvé l'entrée, dissimulée sous l'autel, leur disent par haut-parleur de se rendre, promettant qu'ils seront traités comme des prisonniers de guerre. Il n'y a pas de réponse. Curda prend le haut-parleur à son tour, pour les exhorter à déposer les armes. Cette fois, une salve d'injures monte des profondeurs. Il faut en finir. Les assaillants ont découvert le soupirail par lequel la crypte communique avec la rue. Ils y introduisent une lance d'incendie pour tenter de noyer les occupants. Ceux-ci ont une échelle, qui leur permet d'accéder jusqu'à l'ouverture, et ils parviennent à retourner la lance vers la rue. Les combats se poursuivent de manière acharnée pendant des heures. Les grenades lancées par le soupirail sont renvoyées par les assiégés. Enfin, les Allemands découvrent l'entrée sous l'autel et font sauter la dalle à la dynamite. L'assaut est donné, mais il est repoussé. Les SS sont en train de se retirer lorsqu'ils entendent quatre détonations au sous-sol. Ils reviennent prudemment. Les quatre hommes, se voyant perdus, ont retourné leur arme contre eux pour ne pas tomber vivants aux mains de leurs ennemis. Les combats sont terminés. Les Allemands ont mobilisé en tout huit cents SS pour venir à bout de sept hommes. Il leur a fallu pour cela près d'une journée et ils ont subi de lourdes pertes. Celles-ci ne seront jamais connues, tous les rapports à ce sujet ayant été détruits sur ordre des autorités d'occupation. Le traître Curda, après sa dénonciation, a touché les 10 millions de couronnes promises et il est allé se réfugier en Allemagne. Là, il a épousé une Allemande et a tenté de vivre sous un faux nom. Mais il a été identifié et arrêté en 1945. Jugé, il a été exécuté peu après. Ainsi s'est terminée cette page glorieuse et sanglante. Si Jan Kubis, fermier de Moravie, et Josef Gabchik, serrurier à Bratislava, sont morts, leur geste n'a pas été inutile, loin de là. Il a provoqué la fureur de Hitler et il a soulevé une immense vague d'espoir chez les résistants, non seulement de Tchécoslovaquie, mais de tous les pays.