Colère n Rares étaient les jeunes qui se montraient contents de recevoir hier, dimanche, la visite du wali et de la délégation de directeurs centraux qui l'accompagnait. En effet, la mauvaise gestion des affaires de la commune de Ouled Slama et l'absence de commodités ont été soulevées. Du côté de hay Merakchi, le long de l'oued Hamout, des populations éparses et des terres agricoles situées sur le piémont ne peuvent être atteintes faute d'un pont reliant les rives. Il faut dire que la région a énormément souffert de la décennie noire et nombre de jeunes feront revivre des souvenirs amers au wali venu les écouter. M. Ouadhah rappellera également que c'est une chance que l'autorité de l'Etat soit revenue et que gouvernants et gouvernés puissent discuter calmement des problèmes de la commune, dans une ambiance sereine, difficilement imaginable il y a peu de temps encore. Corruption était un terme qui revenait dans les bouches de ceux qui prenaient la parole à l'intérieur de l'école Silmi-Mustapha, une annexe à Sidi Hamouda, un douar de 11 500 habitants. Nous apprendrons que l'ambulance se trouve au siège de l'apc et que la poste est gérée par un seul employé qui, tous les lundis, ferme le bureau parce qu'il poursuit des études. Le wali rappellera encore l'origine de la naissance de la commune de Ouled Slama, «un ensemble de constructions illicites auxquelles il a fallu donner un plan de développement et régulariser des situations parfois compliquées.» Ainsi, le coût se multiplie, au détriment d'autres réalisations qui ne seraient que bénéfiques à la population. Encouragement de l'habitat rural, distribution du gaz naturel promis pour l'année prochaine, mais les jeunes parleront du découragement, du chômage, de la drogue et d'un banditisme naissant. Un parent évoquera les vols et agressions subis par des étudiantes à Blida. Eclairage public absent et rivalité ressentie envers des privilégiés issus des familles d'élus locaux. Le wali précisera que les membres sont élus et non placés par l'Etat. C'est ainsi qu'il dira aux plaignants : «Vous n'avez qu'à voter en masse aux prochaines élections et présenter même des listes de candidats libres.» Les populations de Ouled Slama espèrent mieux dans une région réputée pour ses richesses issues du sol. Le wali évoque encore le fait qu'il soit au courant de ce qui se passe dans la région mais que ces considérations doivent être dépassées et que les clivages vont disparaître d'eux-mêmes grâce à la politique de construction prônée par tous.