Résumé de la 36e partie n Marie Capelle, future Marie Lafarge, est accusée de vol, mais elle n'est pas inquiétée et rentre à Paris où l'attend un prétendant. Elle attend, depuis un moment, dans les bureaux de l'agence matrimoniale, le prétendant. C'est, lui a-t-on assuré, un jeune homme riche : il possède une fonderie et un château au Glandier, un coin perdu de la France. Un homme riche, un château, qu'importe la région, si elle a la garantie d'avoir une vie fastueuse… c'est ce dont elle a toujours rêvé ! Un homme rentre. Il est très gros et plutôt gauche. Marie, qui n'est pourtant pas un modèle de beauté, fait la grimace. — Mademoiselle Marie Capelle ? demande-t-il — Oui ? dit-elle — Je suis Charles Lafarge… C'est lui, le prétendant. Il n'a aucun charme, il est gros et paraît sans éducation. Mais qu'importent la beauté et l'éducation, seuls l'intéressent le château et la vie de luxe… — Je suis Marie Capelle ! Il s'assoit près d'elle et commence à parler avec maladresse. Il lui parle de lui, de ses activités… — Et le château ? — C'est une belle propriété… Mais il n'en dit pas davantage. — Alors, vous acceptez ? Elle le regarde. Le jeune homme précise sa pensée. — Voulez-vous devenir mon épouse ? Marie met un moment avant de répondre, puis elle répond, laconiquement. — Oui… Pour Charles Lafarge, c'est le bonheur. Non seulement la jeune fille lui plaît mais elle lui apporte une dot. Ce n'est pas la fortune mais ce qu'elle lui apporte peut le tirer d'affaire… Charles Lafarge est, à l'époque, un jeune homme d'une trentaine d'années. Son père, en mourant, lui a légué une fonderie, installée dans un ancien couvent, auquel il donne le titre pompeux de «château». Il a épousé la fille d'un homme riche, qui lui apportait une dot confortable. Il projetait d'agrandir la fonderie et de la moderniser et il avait même commencé les travaux, quand son épouse meurt. Comme la dot n'a pas été entièrement remise, le père de la défunte arrête les versements. Charles Lafarge est pris au dépourvu. Ses créanciers commencent à s'impatienter et réclame à cor et à cri leur argent. «Donnez-moi un peu de temps !» Il cherche des prêts mais ne les obtient pas. Tout ce qui peut le sauver c'est un mariage, c'est-à-dire, une dot qui l'aide à régler ses créanciers. C'est pour lui aussi la chance de reprendre ses activités, car, depuis le début de l'année 1836, les fourneaux de la fonderie se sont arrêtés. Il pourrait aussi agrandir son entreprise. — Vous verrez, dit Charles, souriant, vous vous plairez beaucoup au Glandier… C'est loin de Paris, mais c'est très charmant ! (à suivre...)