Résumé de la 44e partie n De retour chez lui, Charles Lafarge est de nouveau victime du «mal parisien» : coliques, vomissements, diarrhée. Sa femme le soigne avec dévouement. Le 10 janvier, Charles Lafarge est au plus mal. On fait venir, outre le docteur Bardou, un autre médecin, le docteur Massenat. Comme le premier, il penche pour le choléra. — donnez-lui, dit-il, du lait de poule ! Marie continue à soigner son mari. Les membres de la famille, qui sont loin de la porter dans leur cœur, sont admiratifs, devant son abnégation. Cependant, une amie de la famille, Anna Brun, celle qui a réalisé un portrait de Marie, a rapporté, ainsi qu'elle le dira plus tard dans sa déclaration, un fait étrange. Tandis que Marie prépare le lait de poule de Charles, elle la voit prendre une cuiller de poudre blanche de sa boîte en malachite. — qu'est-ce que c'est ? demande-t-elle. — c'est du sucre… du sucre de fleur d'oranger… — c'est le médecin qui l'a prescrit ? — non, c'est pour donner du goût au breuvage. Mais Emma Brun va remarquer que le «sucre» ne fond pas. Comme Charles n'a pas pris tout le breuvage, la jeune femme montre la tasse au docteur Bardou. — qu'est-ce que c'est ? demande le médecin. — Marie dit que c'est du sucre… Mais il ne s'est pas dissous ! Le médecin porte un flocon à la bouche et le recrache aussitôt. — c'est piquant ! Mais il trouve vite une explication. — c'est du plâtre qui est tombé du plafond ! L'explication ne satisfait pas la jeune femme. C'est pourquoi, elle décide de prendre la tasse et de la garder dans une armoire. Anna Brun va se mettre à surveiller Marie. Une autre fois, la mère de Charles a préparé une panade pour son fils. C'est Marie qui est chargée de le servir. Marie emmène le plat dans sa chambre. Anna la suit et, à la dérobée, elle la voit ouvrir sa boîte de malachite, prendre de la poudre blanche et saupoudrer la panade. Puis, elle emmène le plat à son époux. — mange, lui dit-elle, c'est ta mère qui te l'a préparé. Il prend une cuiller et s'écrie. — Marie, que me donnes-tu là ? — c'est bon… — mais ça me brûle, comme du feu ! Il écarte le plat de la main. — tu devrais manger ! — non, non… ça me brûle ! Donne-moi à boire ! Tandis que Marie va chercher une carafe d'eau, Emma récupère un peu de panade qu'elle va cacher avec le lait de poule. Ses soupçons étant confirmés, elle court alerter la mère, les sœurs et la cousine. «Je pense que Marie empoisonne Charles !» (à suivre...)