Résumé de la 56e partie n La cour accepte que l'examen des organes de Charles Lafarge soit refait, mais refuse de désigner, ainsi que le veut la défense, M. Orfila. Me Paillet ne s'avoue pas vaincu. Il se tourne vers les médecins d'Aubray et Massenat. — vous avez reconnu ne pas avoir examiné certaines parties de l'estomac de Charles Lafarge ? — oui, disent les médecins. — je demande que l'on apporte ici les récipients contenant les organes du défunt. Le procureur intervient. — les organes non examinés ? — non, tous les organes ! On ramène un coffre, contenant plusieurs récipients. L'avocat s'approche des médecins. — voulez-vous, s'il vous plaît, nous montrer les récipients qui n'ont pas été examinés ? Les deux médecins s'approchent du coffre. Ils désignent quelques récipients. — les voilà ! L'avocat triomphe. — il ne s'agit pas de ces récipients ! Les médecins s'affolent. L'avocat désigne d'autres récipients. — les voici ! — vous vous êtes encore trompés ! L'avocat se tourne vers la cour. — messieurs vous jugerez de vous-mêmes ! On doit faire appel aux docteurs Bardou et Lespinasse pour que les récipients soient enfin désignés. Me Paillet jubile. — il vous a fallu tout ce temps pour retrouver les récipients ! Massenat lui répond. — les récipients se ressemblent, cela ne veut pas dire que les analyses n'ont pas été faites ! Me Paillet se montre bon prince. — qu'importe, l'essentiel est de faire analyser les parties qui ne l'ont pas été. Les récipients sont alors remis aux pharmacologues Dubois, père et fils, et au chimiste Dupuytren. — nous comptons sur vous pour éclairer la justice, dit le président. — nous ferons de notre mieux, dit Dubois père, qui parle au nom des autres. En attendant les résultats de l'analyse, le président déclare. — la séance est levée, rendez-vous le 5 septembre. La cour avait jugé, en effet, que deux jours étaient amplement suffisants pour faire les analyses. La presse annonce que dans deux jours, on connaîtra enfin la vérité, dans un procès qui divise tant l'opinion publique. «Marie Lafarge, a-t-elle empoisonnée son époux ou est-elle innocente des accusations qui pèsent sur elle ? Réponse dans deux jours quand les nouveaux experts, désignés par le tribunal, apporteront la preuve de sa culpabilité ou de son innocence.» (à suivre...)