Bilan n Le nouveau Dispositif d'insertion professionnelle (DIP), mis en œuvre depuis juin 2008, a permis le recrutement de 138 000 jeunes primo-demandeurs d'emploi. Intervenant ce matin sur les ondes de la Chaîne III, le directeur général de l'emploi Saïd Anane a estimé que l'objectif que s'est fixé ce dispositif à son lancement en juin 2008 consistait à la création de 400 000 emplois. «Toutefois, on n'est pas loin de cet objectif puisque au 31 mars 2009, 238 000 emplois ont été créés dans le cadre du DIP», a déclaré M. Anane. En effet, «67 000 diplômés universitaires ont bénéficié d'un contrat d'insertion des diplômés, 43 000 jeunes sortant des établissements de formation professionnelle ont bénéficié d'un contrat d'insertion professionnelle et 128 000 jeunes ont été insérés dans les chantiers des travaux divers», a-t-il précisé. Comme l'a indiqué M. Anane, ces emplois ont consommé une bonne partie du budget octroyé par l'Etat à ce secteur dans le cadre des lois de finances 2008 et 2009 estimé à plus de 40 milliards de dinars. «Les chiffres dont on dispose sont révélateurs d'une bonne vision de traitement du chômage de primo-demandeurs d'emploi», a affirmé l'invité de la Cchaine III, tout en soulignant que l'Etat continuera de soutenir le marché de l'emploi pour offrir des opportunités d'embauche aux jeunes primo-demandeurs d'emploi. Selon lui, l'intervention de l'Etat dans le secteur de l'emploi est passé de 12 millards en 1999 à plus de 40 milliards uniquement en 2008 et 2009. «L'Etat ne va pas renoncer à satisfaire l'un des besoins prioritaires de la jeunesse, à savoir l'accès à l'emploi», a-t-il soutenu. Interrogé sur l'engagement du président de la République pour cette frange de la société concernant la création de 3 millions d'emplois durant son quinquennat, ce responsable a répondu : «C'est un objectif très cohérent et réaliste. La décennie 1999/2008 a été caractérisée par la création de 6 millions d'emplois dont 3,5 millions tous secteurs confondus et 2,5 millions par les dispositifs d'emploi d'attente. Donc, 3 millions en cinq ans est un objectif très cohérent et réaliste». Il a précisé que ces 3 millions seront créés dans le cadre des mécanismes de recrutement sectoriel (1,5 million d'emplois) et 1,5 million seront générés par les dispositifs publics de promotion d'emplois. L'intervenant a estimé en outre que les différents projets structurants lancés ces dernières années, la bonne santé des finances publiques et la volonté politique affichée par le gouvernement aideront à la réalisation de cet objectif. «La crise financière n'aura pas d'influence sur le niveau de l'emploi surtout en ce qui concerne la partie des emplois qui va venir des dispositifs et les financements sont disponibles. Il n'y aura aucun problème pour réaliser les objectifs qui ont été fixés», a assuré également ce responsable. «Ces dernières années, le secteur privé est devenu le moteur de l'emploi dans notre pays. Le premier employeur aujourd'hui chez nous est le secteur privé. La PME/PMI est un véritable gisement de création d'emplois. La microentreprise est devenue un levier de traitement du chômage des jeunes par l'économie», a conclu M. Anane. Travailleurs étrangers, les chinois en force l Interrogé sur le nombre des travailleurs étrangers travaillant dans le pays, le directeur général de l'emploi Saïd Anane a indiqué qu'«en 2008 nous avons délivré 37 035 permis de travail dont 7 734 ont été renouvelés ». Parmi ce nombre, les chinois occupent la première place avec 19 895 permis de travail délivrés «compte tenu de la présence de grands consortiums chinois en Algérie», a estimé ce responsable. Mais cette présence, pour M. Anane, «reste symbolique par rapport à la population active du pays», et n'affecte donc pas les travailleurs nationaux. «Les qualifications qui sont recrutées à l'international sont des qualifications tirées par le haut pour la mise à niveau de nos travailleurs », a déclaré l'invité de la chaîne III.