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Histoires vraies
L'officier et les prisonniers (1re partie)
Publié dans Info Soir le 20 - 04 - 2009

Chacun d'entre nous connaît La vache et le prisonnier, ce film charmant qui met en présence Fernandel et sa compagne à quatre pattes, Marguerite. L'évasion que relate cette histoire vraie tire son ingéniosité de sa simplicité même. Eh bien, Frédéric Hofmann a vécu une aventure pratiquement semblable, à ceci près qu'il n'avait pas de vache avec lui et que les circonstances de son exploit étaient infiniment plus dangereuses et dramatiques.
— Alors, Martin, tu veux toujours t'évader ?
Nous sommes au printemps 1942, dans le stalag de Breslau. L'interpellé, un solide gaillard aux cheveux blonds, hoche la tête de manière affirmative. En fait, il ne s'appelle pas Martin, mais Hofmann et il est Alsacien, natif de Thann, dans le Haut-Rhin. Comme tant d'autres, il a été capturé à Dunkerque. Mais lui, il avait un problème particulier. Il devinait bien qu'en tant qu'Alsacien il allait devenir Allemand à l'armistice et qu'on l'enverrait, non dans un camp de prisonniers, mais dans la Wehrmacht. Or il n'avait aucune envie de se faire trouer la peau sous l'uniforme du Reich. Alors, quand il a été pris, il a jeté ses papiers militaires. Comme beaucoup de ses camarades étaient dans le même cas, les Allemands ne se sont pas méfiés et l'ont enregistré sous le nom de Frédéric Martin, né et vivant à Paris. Par la suite, il n'a pas jugé bon de révéler sa véritable identité à ses compagnons de détention. Pour tout le monde, au stalag de Breslau, il est Frédéric Martin.
Le camarade du pseudo-Martin a un soupir contrarié :
— Fais pas l'andouille, Martin ! On t'aime bien. On voudrait te garder...
Il faut dire que penser à une évasion peut paraître 1insensé. Le stalag est particulièrement bien gardé, avec miradors et barbelés électrifiés et, de plus, Breslau est très loin de la France. La ville est située tout à l'est de l'Allemagne, à tel point qu'aujourd'hui elle n'est plus en Allemagne : c'est la cité polonaise de Wroclaw.
Frédéric Hofmann sourit.
— T'inquiète pas pour moi. J'ai ce qu'il faut.
— On peut savoir quoi ?
Hofmann sort un stylo de sa poche.
— Ça !
— C'est avec un stylo que tu vas t'évader ?
— Entre autres...
Il n'en ajoute pas plus et son compagnon n'insiste pas. Le stylo n'est qu'un accessoire. Son principal atout, Frédéric Hofmann est le seul à le connaître étant Alsacien, il parle allemand couramment et sans le moindre accent. Rien ne peut le distinguer des citoyens du Reich. D'ailleurs, officiellement, depuis l'annexion de l'Alsace et de la Moselle, il est Allemand.
Pendant plusieurs mois, Frédéric Hofmann a préparé son plan. Maintenant il est au point et c'est la belle saison; en hiver, les conditions auraient été trop dures. Il va donc passer à l'action. Et, pour quitter le stalag, il ne va pas s'attaquer aux mortels barbelés, il va sortir par la porte, tout simplement. Régulièrement, en effet, on demande des volontaires pour aller dans des commandos, c'est-à-dire tra-vailler à l'extérieur, dans une usine ou dans une ferme. Or Frédéric vient d'apprendre qu'un commando de cinq hommes doit partir pour une ferme près de Königsberg et il a posé sa candidature. Évidemment, Königsberg est encore plus à l'est, pas très loin de l'URSS. Il aurait préféré une destination qui l'aurait rapproché du pays, mais tant pis ! (à suivre...)


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