Alerte n Une étude faite à Tlemcen et Alger par des médecins qualifiés fait ressortir que l'anémie est croissante chez l'enfant algérien et qu'il va falloir s'en occuper sérieusement. C'est ce que nous avons appris, hier, lors de la journée de formation continue organisée au profit des médecins par les laboratoires Abdi-Ibrahim à l'hôtel Sofitel d'Alger sous le thème «L'anémie chez l'enfant». «L'anémie a des conséquences qui vont retentir sur la scolarité de l'enfant», a souligné le directeur régional centre des laboratoires Abdi-Ibrahim, Abedlatif Mezzi Le docteur conférencier, spécialisé en pédiatrie, a appelé à ce que le citoyen apprenne à manger équilibré et sache quoi manger, notamment l'enfant qui se gave généralement de sucreries au détriment des produits importants pour sa croissance, son intelligence et son savoir. «Il faut apprendre que le fer est un élément indispensable et savoir l'amener très régulièrement dans la nourriture équilibrée sans négliger les autres nutriments comme le calcium, la graisse d'origine végétale pour la croissance cérébrale, etc. Partout dans le monde, les politiques aussi bien que les scientifiques appellent à cela notamment depuis l'apparition de la crise alimentaire mondiale», a-t-il encore affirmé. Selon lui, l'Algérie doit «prendre conscience de cela car c'est l'enfant qui va payer», a-t-il insisté appelant au retour aux sources et à l'alimentation d'antan et s'interrogeant sur la disparition de certaines bonnes farines nutritives produites localement au profit des bébés et remplacées par des produits importés. Le conférencier, dans son intervention intitulée «L'histoire du fer et de la carence en fer», a cité l'exemple de certains produits comme les épinards et qui ne sont pas, selon lui, très riches en fer mais qui sont beaucoup consommés chez nous. Il donnera ainsi raison à «Popeye» qui détestait les prendre. «Actuellement, notre régime est passé d'un régime carné à un régime fondé sur les céréales», s'est-il désolé. Il a cité le problème de l'hyperactivité chez les enfants anémiques ainsi que le faible rendement scolaire et qui seraient dus à la carence martiale qui se développe en anémie. «La carence martiale est un vrai problème de santé publique dans le monde et en Algérie, il va falloir réviser la politique diététique. Il faut revenir à ses propres méthodes d'alimentation et ses propres moyens et ressources. Actuellement par la mondialisation, nous sommes entrés dans une économie de marché où on met n'importe quoi sur le marché. Il faudra arriver à une politique d'alimentation en Algérie, former des diététiciens, des nutritionnistes. Il faut être à côté de l'enfant au petit déjeuner. l'Algérien ne prend pas son petit déjeuner. L'enfant non plus ne le prend pas, et encore moins le goûter notamment en l'absence de parents qui travaillent. Il faut savoir ce que mangent les enfants dans les maternelles, les garderies d'enfants et les crèches», a-t-il conclu. l Après la généralisation de certains produits ferreux des laboratoires Abdi-Ibrahim, les malades bénéficient de prescription médicale de ‘'Ferrum 5'', le nom commercial d'un fer qui existe dans nos officines depuis quelque temps en gouttes buvables et en sirop à titre préventif et curatif contre la carence martiale pour éviter l'anémie. Selon la déclaration de la majorité des médecins participant à la journée de formation continue parmi les 52 médecins de la santé scolaire (unité de dépistage et de suivi UDS) et des PMI venus des wilaya d'Alger, Tipaza et Boumerdès «le but est de sensibiliser les médecins à prendre en charge la carence martiale avant que l'anémie ne s'installe chez l'enfant à titre de prévention. Et Ferrum 05 a beaucoup d'avantages dont une bonne tolérance et l'accessibilité, au niveau du prix, pour les plus démunis».