Le principe consiste à étendre une couche de sable sur une tablette puis à jeter le doigt, au hasard, et à relever les figures tracées sur le sable. Chaque figure est ensuite interprétée, et, de cette interprétation, on tirait des présages. Au tournant du XXe siècle, Edmond Doutté signale, une modernisation du rite, en Algérie : «Le t'âleb algérien que l'on vient consulter prend un crayon et le met entre les lèvres du consultant, puis il jette au hasard, sans regarder, des points sur une feuille de papier. Il les reporte ensuite en colonnes verticales, suivant certaines règles compliquées, élimine certains points, suivant qu'ils ont un numéro d'ordre pair ou impair, puis réunit quelques-uns d'entre eux deux par deux. Finalement, il doit rester un seul dessin…». Ainsi, par exemple, le dessin représenté par une barre horizontale, avec un point au-dessous et deux points superposés au-dessus, est un présage favorable, appelé djaoudala. Des auteurs ont tiré de l'ouvrage de Zenati 16 formules augurales, appelées fa'l (augure) : on les utilisait pour tirer des présages sur diverses circonstances de la vie quotidienne. Faut-il voyager ou différer un départ ? Faut-il demander telle fille en mariage ? Va-t-on guérir d'un mal dont on souffre ? Faut-il se réconcilier avec telle personne ? Va-t-on tirer des bénéfices d'une telle affaire ?...