Colère n 129 travailleurs de l'entreprise Molitell, filiale de Eriad, demeurent dans une situation exceptionnelle les privant de salaire depuis plus de 40 mois. Les promesses d'un règlement tardent et la colère gronde. Un contrat à l'amiable avait permis à la fin de l'année 2006 de libérer 129 travailleurs du groupe alimentaire Eriad, rattachés à la filiale Molitell dont le siège est à Blida. La direction devait se dessaisir à leur profit du dépôt de 73 000 m2 sis à Hadjout, à charge pour ces travailleurs de se transformer en coopérative et de transformer le lieu en centre commercial. Les procédures administratives multiples s'avéreront complexes et l'appropriation visée par les travailleurs ne pourra pas avoir lieu. A la fin de l'année 2008, le tribunal administratif de Tipaza signifiera aux travailleurs que seul un agrément du CPE (Conseil des participations de l'Etat) permettait la transaction. Confirmation en appel au niveau du tribunal de Blida et colère exprimée par ces travailleurs dont les arriérés de salaires devenaient tragiques. Les responsables de l'entreprise vont tergiverser, faire durer le supplice en multipliant les séances de travail afin de trouver une solution. Contacté dans ses bureaux, le DG actuel de Molitell, M. Hamani, affirmera qu'il comprenait la douleur de ces ex-travailleurs et qu'il avait demandé à ses supérieurs de leur trouver une solution. Cette solution peut provenir de Eriad ou de la justice. Réintégration, don du dépôt de Hadjout ou indemnisation sur les 40 mois sans parler des dommages. L'inspection du travail exige des plaintes individuelles de ces ex-employés à qui il avait été fait miroiter une sortie honorable de l'entreprise. La dernière tentative de ces employés vient de buter sur un écueil financier de taille : il leur est demandé un million de centimes –donc 129 millions- chacun pour la prise en charge de leurs intérêts devant les tribunaux.