L'école est en charge de l'éducation, de la formation et de la protection de nos enfants qui y passent la plus grande partie de leur temps. Afin de lui permettre d'accomplir sa noble mission, les textes de loi sont clairs. Ils interdisent, comme ne cessent de le rappeler les plus hauts responsables du secteur, toute violence à l'encontre de l'élève. Or, ces déclarations sont malheureusement contredites par la réalité. Les châtiments corporels que certains continuent de justifier sortent du cadre de ce qu'on peut qualifier de «sanctions paternalistes». C'est un phénomène d'une extrême gravité qui a été mis à nu récemment par l'enquête publiée par le Centre d'information et de documentation sur les droits des enfants et des femmes (Ciddef) : pas moins de 36% des élèves âgés entre 14 et 17 ans ont déclaré avoir subi, au moins une fois, une violence physique dans la classe ou dans la cour de l'école pendant l'année scolaire 2007-2008. Les mis en cause ne sont autres que les enseignants dans 7 cas sur 10, suivis du reste du personnel.