Après Toyota samedi, c'est au tour de Red Bull, qui possède deux écuries de F1, de menacer de se retirer du Championnat 2010 si jamais le nouveau règlement décidé récemment par la FIA n'était pas modifié. «Si les règles proposées pour 2010 restent inchangées, nous ne participerons pas au Championnat 2010» a déclaré Dietrich Mateschitz, le patron du groupe de boissons énergisantes dans une interview à paraître lundi dans le quotidien régional autrichien Salzburger Nachrichten. «Et les équipes de constructeurs ne participeront pas non plus. Des écuries actuelles, il n'en restera au maximum que deux ou trois à s'inscrire», a-t-il ajouté. L'homme d'affaires conteste la volonté de la FIA de plafonner à 40 millions de livres sterling par an (45 millions d'euros) le budget des écuries. Selon un nouveau règlement publié fin avril, les équipes qui se tiendront en-deçà de ce plafond disposeront de libertés technologique (ailerons avant et arrière ajustables, régimes moteurs non limités) interdites à leurs concurrents plus dépensiers. Barrichello pourrait arrêter momentanément sa carrière l Le Brésilien Rubens Barrichello a menacé d'arrêter prématurément sa carrière s'il sentait que son écurie Brawn GP le désavantageait par rapport à son équipier Jenson Button, après avoir été victime d'un changement de stratégie dimanche au Grand Prix d'Espagne. Le Brésilien a terminé deuxième à Barcelone après que Brawn a dit au Britannique à la dernière minute d'observer deux arrêts au lieu de trois pour Barrichello. Le perdant du jour a dit à un journaliste de Speed TV qu'il «raccrocherait son casque» s'il soupçonnait l'écurie de le désavantager. «J'ai beaucoup d'expérience sur ce sujet et si ça arrive, je n'écouterai plus les ordres de l'écurie. Je clarifie les choses pour que tout le monde soit prévenu», a-t-il dit en conférence de presse. Barrichello avait dû lors de ses années chez Ferrari obéir à des ordres favorisant Michael Schumacher, notamment lorsqu'il avait dû se laisser doubler par l'Allemand lors du Grand Prix d'Autriche en 2002. Ross Brawn, directeur technique de Ferrari à l'époque et aujourd'hui patron de l'écurie éponyme, a affirmé qu'il n'y avait eu aucune tentative de favoriser Button dimanche. «C'est très différent de ce qu'il se passait chez Ferrari», a tempéré Barrichello. «Nous avons une ambiance bien plus amicale, donc je ne me mets pas à l'écart en dénonçant ceci ou cela», a-t-il ajouté. «Il est dans mon intérêt de savoir ce qui s'est mal passé aujourd'hui car j'avais la possibilité de gagner la course mais je ne l'ai pas fait, et c'est un coup d'arrêt», a considéré le Brésilien, bientôt 37 ans.