Les animaux de mauvais augures sont nombreux. On se base, pour déclarer un animal malfaisant, sur son nom, sa couleur, son sexe ou ses habitudes alimentaires. Ainsi, un chat noir est souvent néfaste, on redoute le cri du chacal mâle, mais pas celui de la femelle, l'hyène ou le corbeau qui se nourrissent d'immondices, annoncent les cadavres, donc la mort. Il y a aussi le moment de la journée où l'animal est vu. Ainsi, un lapin ou un lièvre n'est de mauvais augure que si on le voit le matin, au moment de sortir de la maison. Il faut tenir aussi compte de ce que l'on prévoit de faire : le présage est particulièrement fort quand il s'agit de faire un achat important ou de voyager. Dans les deux cas, par exemple, rencontrer un corbeau qui vole en croassant est toujours interprété comme un signe néfaste. Il faut, dit-on, rebrousser chemin ou différer l'achat, car le corbeau, par ses cris lugubres et sa couleur noire, est annonciateur de malheur. Quand on ne peut pas reporter ce que l'on a prévu de faire, on chasse le corbeau avec des cailloux, on fait du bruit, comme dans le cas du hululement du hibou ou de la chouette et surtout, on prononce des formules propitiatoires, généralement des sourate du Coran, notamment les sourate dites «préservatrices», qui protègent contre le mauvais œil, la maladie, les démons et les mauvais présages.