Résumé de la 32e partie n Malika est quelque peu déçue par le comportement de Nadir qui lui dit qu'il ne veut pas être l'obligé de ses parents. Nadir remarque que Malika est tendue. Elle ne lui a rien dit, mais il a l'impression de l'avoir froissée. — Malika, excuse-moi ! Elle le regarde curieusement. — t'excuser ? — pour ce que je t'ai dit tout à l'heure ! — ce n'est rien ! — je ne voulais pas te froisser, mais je veux que tu comprennes que si je t'ai épousée, c'est par amour et non pour un quelconque intérêt ! — je le sais ! — tu dois aussi admettre que nous allons vivre dans cette maison. Nous aurons, comme je te l'ai promis, un étage et une entrée individuelle, mais c'est ici notre maison ! — j'ai compris ! Mais une fois seule, elle se met à penser à ce mariage. Certes, elle aime beaucoup Nadir et elle ne regrette pas de l'avoir épousé, mais elle regrette d'avoir voulu venir vivre en Algérie, dans un milieu et une famille qu'elle ne connaît pas. Sa belle-mère et ses belles-sœurs, qui lui ont laissé la paix les jours précédents, reviennent à la charge. On ne l'appelle plus baraniya, l'étrangère, mais roumiya, la Française. Un jour, excédée, Malika éclate. — je ne suis pas une Roumiya ! Nadia la toise et lui répond en français. — si, tu l'es ! — tu n'as pas le droit de me traiter de la sorte ! — tu refuses de te mêler à nous, tu n'es pas des nôtres ! A ce moment-là, Nadir rentre. Il entend les éclats de voix. Il accourt. — que se passe-t-il ? — ta sœur m'appelle Roumiya ! — j'ai le droit de l'appeler comme je veux ! Nadir se met en colère. — tu sais combien ce terme est insultant ! Nadia se met à crier. — tu es en train de me chercher querelle ! Sa mère, Zoulikha, intervient. — c'est ta femme qui pose des problèmes. Malika, qui a compris ses propos, s'écrie. — quels problèmes je pose ? ni toi ni tes filles n'admettaient ma présence ici ! Nadir se tient la tête. — assez, assez ! — je veux rentrer chez moi ! crie Malika. — bon débarras, hurle Zoulikha. — bon débarras, crie à son tour Nadia. (à suivre...)