Tendances n Si la plupart de nos concitoyens ne s'éloignent pas trop pour passer leurs vacances en optant pour le Maroc ou la Tunisie, certains, en revanche, réalisent leurs rêves les plus fous en Amérique du Nord. Avec les moyens parfois substantiels dont ils disposent, de nombreux Algériens jusqu'en l'an 2000 (avant la hausse vertigineuse du coût de la vie) passaient leurs vacances, soit dans un cabanon de location en bordure de l'eau, soit dans un complexe touristique à des centaines de kilomètres de leurs lieux de résidence, soit enfin à l'étranger. Et l'étranger se limitait, dans la plupart des cas, à trois pays bien distincts : la France, le Maroc et la Tunisie. Selon des statistiques dont nous ne garantissons pas la fiabilité, mais qui peuvent être considérées comme des repères, une famille sur huit dans l'est du pays a visité, au moins une fois, la Tunisie et une famille sur cinq à l'ouest du pays a visité, une fois au moins, le Maroc particulièrement la région de Nador dont Oujda et la plage de Saïdia. La proximité de ces deux pays et la possibilité d'y accéder par route ou par chemin de fer et surtout l'absence de visa ont énormément encouragé et facilité ce type de voyage. Quant au territoire français, le nombre d'Algériens qui y ont séjourné avant et après l'obligation de visa se compte certainement par centaines de milliers. Du reste, les compagnies aériennes desservant ces pays à partir des aéroports nationaux affichent toujours complet à l'aller comme au retour. Enfin, une autre catégorie d'Algériens, très infime mais cependant très privilégiée, préfère, pour passer de bonnes vacances, zapper carrément sur la France et les pays du Maghreb pour des cieux moins connus et, sans aucun doute, plus attrayants tels que les pays de l'Est et les pays d'Amérique du Nord. Quelques touristes parmi eux, qui ont longtemps fantasmé devant leur petit écran, ont réalisé dans ces contrées leurs rêves les plus secrets. Jouer à Las Vegas, visiter les quartiers chic de Beverly Hills pour entrevoir à travers les vitres d'une grosse limousine un monstre sacré des studios d'Hollywood tels que Tom Cruise ou Jennifer Lopez ou peut-être même Angelina Jolie. Il est clair que ce genre de vacances, qui n'est pas à la portée de n'importe quelle bourse, n'a lieu qu'une seule fois dans la vie et ce, pour des raisons évidentes de coût des billets de plus en plus chers, de la cote de la devise et des visas de plus en plus difficiles à obtenir.