Déjà qu'elles étaient presque insignifiantes, les exportations algériennes hors hydrocarbures ont encore chuté ces deux dernières années. Il semblerait que la crise économique y soit pour quelque chose. Quoi qu'il en soit, il est impératif de redresser la situation. «Parmi les 800 exportateurs répertoriés par l'administration du commerce, seuls 300 à 400 exportent régulièrement chaque année», a indiqué ce matin Djialali Tarikat, directeur général de la Cagex (Compagnie des assurances à l'exportation), lors de son passage sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Pour ce responsable, le nombre de 800 est très faible et doit être multiplié. «Nous tournons toujours avec un chiffre faible – 800 exportateurs – qui représente moins de 1% de l'ensemble des commerçants inscrits au registre du commerce et c'est ça la réalité aujourd'hui», déplore-t-il. Il estime que les choses ne doivent pas rester à ce stade car il est impératif de promouvoir les exportations en dehors des hydrocarbures. «Multiplier le nombre des entreprises exportatrices est un objectif essentiel, il y a un ensemble de mesures dans ce sens, le ministère des PEM et l'Ansej sont prêts à aider à la création des entreprises d'exportation. Les choses devraient avancer dans ce sens», a-t-il déclaré en ajoutant que «le nombre d'acteurs est insuffisant et qu'on n'a pas beaucoup de joueurs sur le terrain». Concernant la question liée aux faibles exportations, M.Tarikat répond : «C'est tout à fait concevable dans l'état actuel, et sous l'effet de la crise financière mondiale, que nos exportations connaissent un ralentissement.» «De ce fait, il faut savoir que plusieurs produits algériens exportés ont vu une chute drastique de leur demande sur le marché international.» Cependant, cela ne doit pas nous mener à perdre espoir quant à l'amélioration du volume des exportation. «Si on regarde les statistiques des trois dernières années, on peut dire qu'il y a quand même une évolution de 30% de nos exportations. L'année 2008 où on a enregistré près de 2 milliards de dollars, était très intéressante. En ce qui concerne les difficultés que rencontrent les exportateurs pour financer leurs opérations d'exportation, le représentant de cette compagnie d'assurances et de garantie déclare que son agence peut assurer ses clients exportateurs auprès des banques et a les moyens financiers de sa stratégie et politique. «Plusieurs opérations d'exportations ont bénéficier de préfinancement par les banques grâce aux garanties de la Cagex. Nous avons signé un protocole d'accord avec les cinq banques publiques principales du marché, pour le financement des entreprises exportatrices de façon que la Cagex soit mieux connue non seulement des milieux des opérateurs exportateurs, mais aussi des banques et à faciliter les financement des exportateurs algériens», a encore affirmé ce responsable. Il n'a pas nié toutefois que «les banques exigent des garanties lourdes et assez contraignantes pour les exportateurs». Et c'est là où l'intervention de la Cagex pourra bien résoudre le problème. Car la garantie que la Cagex est de «délivrer un contrat avec un avenant de transfert au profit de la banque pour que le financement puisse s'opérer».