Boualem Amoura, nommé secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) en 2010, n'est pas du tout satisfait de la sortie médiatique, samedi dernier, d'un ancien membre influent de l'organisation syndicale, en l'occurrence Mohamed Salem Sadali. Ce dernier ayant parlé de la rentrée scolaire 2012-2013 au nom du Satef. «Nous n'avons aucun problème avec Mohamed Salem Sadali, mais nous disons que ce dernier ne représente que lui-même. Il n'a aucun lien avec le syndicat, aucune légitimité», a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse tenue hier à Alger. Et M. Amoura de faire part de son intention d'engager des poursuites judiciaires contre celui qu'il qualifie d'usurpateur: «Je vais l'attaquer en justice, c'est un usurpateur. Le comble, c'est qu'il parle d'alternance, alors que lui-même n'applique pas ce principe.» Boualem Amoura citera, à l'occasion, l'ancien SG du syndicat, Arab Azzi et insistera: «Notre problème n'est pas avec Sadali mais avec Arab Azzi, qui était l'ancien SG du syndicat, et auquel nous reprochions le cumul de deux mandats; syndical et politique. Nous lui avons demandé de renoncer à son poste de SG du Satef du fait qu'il soit député mais il a refusé. Le pire, c'est qu'il a continué à faire de la politique en utilisant le syndicat, allant même jusqu'à s'attaquer à l'armée algérienne, à partir de l'étranger, au nom du Satef. Chose que nous n'acceptons pas.» Boualem Amoura affirmera que son organisation syndicale est présente dans toutes les rencontres portant sur les problèmes du secteur de l'éducation: «Nous avons eu une vingtaine de rencontres avec les responsables du ministère. Des réunions autour du statut particulier, des œuvres sociales, de la médecine du travail, sur le rythme scolaire etc. Nous avons toujours été invités à titre officiel. Nous avons même participé, toujours à titre officiel, aux consultations sur les réformes politiques, initiées par le président Bouteflika et dirigées par Abdelkader Bensalah.» Manière de dire que le Satef qu'il représente est bien reconnu par les pouvoirs publics et qu'il active dans un cadre parfaitement légal. Ce qui n'est pas le cas, selon ses dires, de la partie représentée par Sadali ou autre. Par ailleurs, évoquant la désignation d'un nouveau ministre à la tête du département de l'éducation nationale, Boualem Amoura dira: «Nous prenons acte de la bonne volonté du nouveau ministre à associer les syndicats aux discussions qui ont pour objectif de trouver des solutions aux problèmes qui sont en suspens dans le secteur.» Selon le conférencier, «le Satef a toujours privilégié le dialogue et la concertation pour améliorer la situation socioprofessionnelle de l'ensemble des travailleurs». Autre souci de l'organisation syndicale, «l'amélioration du niveau de l'école. Notre syndicat a toujours plaidé pour une école publique accessible pour tous». Abordant la réforme, Boualem Amoura dira: «La réforme telle qu'elle a été appliquée est un échec total. Notre syndicat était le premier à réclamer une réforme du système éducatif et à applaudir les conclusions de la commission Benzaghou. Mais, telles que se présentent les choses aujourd'hui, nous disons que l'échec est total. Nous demandons alors à revenir à l'ancien système pour sauver ce qui peut être sauvé de l'école algérienne.»