L'entité sioniste vient d'accomplir un haut fait d'armes. Son armée, qu'elle qualifie de «moralisatrice», a décidé de cesser les bombardements pendant trois heures tous les jours «pour éviter la catastrophe humanitaire» et permettre aux citoyens de Ghaza de s'approvisionner en produits de première nécessité. Cela après s'être acharnée pendant 12 jours sur des enfants et des civils sans défense. Même les écoles n'ont pas été épargnées, les sionistes estimant qu'elles abritaient les Palestiniens fuyant leur maison où plus aucune sécurité n'était possible, mais surtout des résistants du Hamas. Trois heures de cessez-le-feu semblent suffisantes aux yeux des sionistes afin que les civils puissent manger et boire. La troisième heure écoulée, l'armée sioniste reprendra ses massacres. La décision de trêve de 180 minutes n'a pas convaincu les Palestiniens de Ghaza, persuadés que ce n'est là qu'une manière pour mieux cartographier leurs mouvements et mieux les cibler. Le philosophe chinois Sun Tzu avait à juste titre, et en précurseur, déclaré que «tout l'art de la guerre est fondé sur la duperie». Les résistants palestiniens ont justement indiqué qu'ils n'étaient pas dupes. Ils ont, d'ailleurs, dénoncé le cessez-le-feu, même de trois heures, car intervenant de manière unilatérale. Mieux, ils estiment que c'est là un piège tendu par les sionistes. Donc, une fois la «récréation» terminée, l'armée sioniste, qui a violé sa propre décision sur certaines parties de Ghaza, reprendra ses bombardements et ses tirs à l'aide d'armes chimiques et de balles explosives. Ses chars tenteront également d'avancer sur les positions que les militaires ont définies. La trêve temporaire visant, selon le énième boucher sioniste, à ouvrir un couloir humanitaire, n'a pour but que de changer l'image de l'occupation en complicité avec des régimes arabes traîtres, comme qualifiés par leurs propres populations. Une image de génocidaire qui l'a isolé politiquement. Ce n'est pas tout. La reprise des bombardements n'a d'autres objectifs que la poursuite de la boucherie, avec cette différence que les sionistes ne seraient pas accusés d'avoir tué des innocents, déjà victimes du blocus, le ventre vide. «Ils mourront le ventre plein.» C'est le message qu'ils s'évertueraient de délivrer. Il faut dire aussi que l'arrêt des bombardements est intervenu sous la pression internationale. Il aura donc fallu plus de douze jours de tueries pour que l'entité sioniste daigne se trouver une âme d'humaniste pour un délai de trois heures seulement. Parce que la mort de près de 700 civils ne lui suffisait pas. Il s'agit pour elle d'arriver à l'objectif qu'elle s'est assigné avec les Etats-Unis. Remodeler entièrement la carte de la région. Une carte publiée sur plusieurs sites, y compris sur celui du Pentagone, sur laquelle la Palestine ne figure nulle part. D'où l'extermination totale du peuple palestinien, adultes et enfants. F. A.