Synthèse de Salah Benreguia Le bras de fer entre la Russie et l'Ukraine perdure, et dix pays européens ont été privés du gaz russe transitant par l'Ukraine. Ainsi, l'Autriche, la Roumanie, la République tchèque, la Bulgarie, qui assure le transit vers la Grèce, la Turquie et la Macédoine ainsi que la Slovaquie ont déclaré hier matin qu'elles ne recevaient plus du tout de gaz russe via l'Ukraine. Par ce temps glacial, les discussions tant attendues entre les deux parties protagonistes pour une solution définitive au conflit sont toujours au point mort. Pis, les responsables des deux parties s'accusent mutuellement. Hier encore, le vice-président de Gazprom a accusé l'Ukraine d'avoir fermé tous les gazoducs d'exportation traversant son territoire. Lui renvoyant la balle, le porte-parole de la société ukrainienne Naftogaz, Valentin Zemlianski, n'a pas mâché ses mots : «La Russie a arrêté tout le transit par l'Ukraine et a laissé l'Europe sans gaz», a-t-il accusé. Face à la dégradation de la situation, le président ukrainien a immédiatement réagi à l'annonce de la coupure dans une lettre envoyée au président russe et au président de la Commission européenne. Il y appelle à renouveler le transit journalier de gaz vers les Etats européens. Sur ce point, l'UE s'est montrée également intransigeante en avertissant que si les livraisons de gaz russe à l'Europe n'étaient pas rétablies d'ici demain, il y aurait une intervention plus ferme. Le président de la Commission européenne a appelé les Premiers ministres russe et ukrainien, à «une reprise immédiate des livraisons de gaz russe à l'Europe».