Une «vaste» opération destinée à recenser et à inventorier les vestiges et les biens culturels sera lancée dans la wilaya de Mila, à l'initiative de la direction de la culture, a indiqué jeudi dernier le responsable de la section locale de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés, Amar Nouara. Le responsable précisera que cette opération, confiée à l'office, est destinée à «préciser l'emplacement des sites et à recueillir toute la documentation et les informations liées à l'importance et à la valeur historique et matérielle des nombreux vestiges se trouvant dans la wilaya de Mila». Une équipe d'archéologues relevant de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés s'attellera «bientôt» à cette tâche d'inventaire qui se poursuivra durant une année. Une enveloppe financière de 7 millions de dinars a été allouée à cette opération, ajoutera M. Nouara qui rappellera qu'une première opération similaire avait permis de mettre au jour 256 sites, dont un préhistorique, situé à Mechta Larbi, près de Chelghoum Laïd, attestant du passage dans la région de Mila de plusieurs civilisations. Le «vieux Mila» constitue, dans ce contexte, l'un des plus célèbres sites historiques de la région. Véritable musée à ciel ouvert, la médina conserve de nombreuses traces des différentes civilisations qui se sont succédé dans la région, dont la civilisation islamique illustrée par la mosquée de Sidi Ghanem, la plus ancienne d'Algérie (sa construction date de l'an 59 de l'hégire). Rappelons que le vieux Mila a été classé, fin 2007, «patrimoine protégé», tandis que plusieurs autres sites avaient été classés en tant qu'espaces protégés, à l'instar de la mosquée de Sidi Ghanem, de la «prison rouge» de Ferdjioua et du palais de l'Agha.