Les infections nosocomiales désignent toute maladie contractée en milieu hospitalier. Ce genre de pathologie peut toucher les patients lors de leur traitement et le personnel médical du fait de son activité. Selon des médecins, une infection est dite nosocomiale si elle était absente à l'admission à l'hôpital. L'infection peut être croisée, transmise d'un malade à un autre par les mains ou les instruments de traitement du personnel médical ou paramédical. Il est connu que des facteurs favorisent l'apparition de ce genre d'infection : la concentration importante de germes en milieu hospitalier, la gravité des maladies justifiant l'hospitalisation, l'augmentation du nombre de personnes âgées puisque le risque d'infection nosocomiale augmente avec l'âge et le défaut d'application des règles d'hygiène, engendré parfois par le manque de formation. L'autre facteur influant aussi est l'augmentation du nombre du personnel médical qui se déplace parmi les malades sans aucune raison. S'ajoute à cela le fait que, tel que l'affirment des médecins, l'aspect architectural des différents services et leur aménagement jouent un rôle dans l'apparition de ce genre de maladie. D'après les mêmes sources, les principales infections signalées sont les infections urinaires ainsi que les infections des voies respiratoires, puisque la ventilation artificielle représente le facteur de risque principal d'infection. L'infection dans le milieu opératoire se manifeste généralement dans les 30 jours après l'intervention ou dans l'année qui suit l'intervention s'il y a installation d'une prothèse ou d'un implant. Il est également signalé que ce genre d'infection se produit lors de la réanimation d'autant que les patients ont un ou plusieurs dispositifs intra-vasculaires par voie veineuse périphérique, voie veineuse centrale et contrôle artériel. Ainsi, la transfusion des produits sanguins, l'administration des médicaments et la surveillance cardiovasculaire représentent des portes d'entrée aux infections. Le risque d'infection augmente avec la durée du maintien dans cet état. S'agissant de la prévention, les spécialistes affirment qu'elle doit passer par le respect des normes universelles et des dispositions visant à réduire l'exposition au sang pour l'ensemble du personnel médical. Il est également nécessaire de suivre les bonnes pratiques d'hygiène avec l'utilisation d'antiseptiques adéquats. Selon des médecins, des campagnes de sensibilisation doivent être lancées pour lutter contre ce genre de maladie qui constitue un problème de santé publique. Cette sensibilisation, selon eux, doit cibler aussi les parents des malades lors des visites qu'ils effectuent dans le milieu hospitalier et ce en évitant de toucher aux poignées des portes et à tout instrument pouvant porter des germes et faire risquer une éventuelle contamination. M. A.