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Focus sur l'évolution du secteur des énergies
Réserves en hydrocarbures, exploration dans le conventionnel et le no
Publié dans La Tribune le 19 - 01 - 2014

Le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi a sommairement, retracé, il y a quelques jours, de bonnes perspectives du secteur dont il a la charge. Dans le pétrole comme dans le gaz, il y aura une évolution significative, rassure le ministre. M. Yousfi, arrivé aux commandes du département de l'énergie en 2010, a apporté des correctifs législatifs, en matière d'exploration et d'exploitation du pétrole, entre autres. Il affirme que la production pétrolière va augmenter, après avoir connu un déclin durant les années précédentes.
Youcef Yousfi quantifie «l'évolution» dont il est question et avance, pour donner du poids à son argumentaire, une flopée de chiffres. Positive, 2013 l'a été. Elle a connu des résultats «très satisfaisants» en matière de recherche et
d'exploration d'hydrocarbures pour Sonatrach qui a augmenté ses réserves de quelque 550 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), cela représente trois fois plus que ce qui a été réalisé en 2012 et devra permettre de doubler la production de gaz naturel et de relever de 50% la production pétrolière dans les dix prochaines années. Ces volumes permettront également de compenser ce qu'a été produit auparavant, mais surtout de doper les réserves nationales d'hydrocarbures conventionnelles, ce n'est pas rien, après les critiques qu'a essuyées le secteur de l'énergie ces dernières années, secoué par des scandales en série.
Ces avancées ont été réalisées grâce à l'intensification des efforts d'exploration. Les périmètres explorés et le nombre de puits forés ont été ainsi augmentés.
Et, élément nouveau, les opérations d'exploration ont touché des bassins nouveaux, avec des forages plus profonds (jusqu'à 5 000 mètres) et sous des
gisements qui existent déjà. En outre, cet effort d'exploration a été étendu à l'off-shore. L'Algérie va maintenir ce rythme de production et d'exportation d'hydrocarbures, pour pouvoir poursuivre le financement de son économie. Mais, s'il y a nécessité, pour des raisons techniques, de baisser la production d'hydrocarbures, le pays le fera, souligne M. Yousfi. Le ministre prévoit une hausse des niveaux actuels de production de pétrole et de gaz, avec l'entrée en production de nouveaux gisements. Au total, trente-deux nouvelles découvertes ont été réalisées l'année dernière. Selon le ministre, et malgré une baisse du volume de gaz naturel exporté vers les pays européens en raison de la crise économique à laquelle ils font face, la production a connu un accroissement qui devrait se poursuivre dans les années à venir. Parallèlement, la production pétrolière, estimée aujourd'hui à quelque 1,2 million de barils par jour, connaîtra, elle aussi, une hausse à partir de 2014.
Outre le volet exploration, le ministre a également affiché sa satisfaction en ce qui concerne le programme national de développement de l'industrie pétrochimique, avec le lancement des travaux de réalisation de cinq nouvelles raffineries, d'un important complexe de pétrochimie à Skikda et d'une unité de transformation de phosphate pour la production d'engrais. S'agissant des ressources non conventionnelles, les réserves prouvées sont estimées par le ministre entre 25 000 et 30 000 milliards de mètres cubes pour le gaz et 6 à
10 milliards de barils pour le pétrole. Le Groupe Sonatrach est actuellement en
discussion avec des partenaires étrangers en vue d'une éventuelle exploitation de ces importantes réserves à partir de l'année en cours. Le lancement du quatrième appel d'offres international pour la recherche et l'exploitation des hydrocarbures, dans lequel un nombre de gisements non conventionnels sera mis en concurrence, est prévu dans quelques semaines.
Dans un autre chapitre, M. Yousfi affirme que l'Algérie aura sa première centrale d'énergie nucléaire civile entre 2025 et 2030. Il a fait savoir que ce sera une installation de petite taille. Pour lui, l'Algérie sera obligée de recourir à l'énergie nucléaire civile à long terme pour satisfaire la demande, rappelant que la consommation du pays en énergie a considérablement augmenté. A long terme, le pays ne peut pas se passer de l'énergie nucléaire civile. L'option nucléaire est appelée à compléter celle relative au développement des énergies renouvelables. L'année 2013 a connu le lancement de construction de nouvelles centrales hybrides destinées à la mise en production de 400 méga watts d'énergie solaire, alors qu'une vingtaine d'autres centrales du même type devraient être réceptionnées avant l'été 2014. Le ministre a reconnu que la construction de ces installations coûte cher, ajoutant que l'Algérie poursuivra sa politique de développement des énergies renouvelables afin de contribuer à satisfaire la demande interne en énergie. Le pays veut en fait mettre en place un programme nucléaire à usage civil, ce sera possible dans le long terme.
Et sur la question du nucléaire, l'actuel ministre de l'Energie et des Mines ne semble pas s'écarter de la démarche de son prédécesseur, Chakib Khelil. Pas plus qu'il ne souhaite remettre en cause la série d'accords relatifs au nucléaire signée sous la houlette de M. Khelil, avec des pays connus dans le domaine du nucléaire dont la France, l'Argentine et la Chine. Le nucléaire, une option inscrite dans le long terme ? Le pays est actuellement centré sur le solaire et
l'éolien, devant se donner suffisamment de temps avant de s'engager dans une entreprise aussi importante que le nucléaire. Un projet de loi sur le nucléaire civile devait être soumis à l'APN, en 2008. Mais, il a été mis en veilleuse. Le texte de loi devait porter sur une somme de dispositions : définir les éléments applicables aux activités liées à l'utilisation pacifique de l'énergie et des
techniques nucléaires ainsi que des sources de rayonnements ionisants, protéger la santé humaine, les biens et l'environnement contre les nuisances se apportant aux rayonnements ionisants, sauvegarder les intérêts des générations futures et œuvrer à la promotion d'un développement durable... Actuellement, le nucléaire n'est pas réellement encadré. Seul le Commissariat à l'énergie atomique (Comena), une structure vieillissante, un instrument de conception et de mise en œuvre de la politique nationale de promotion et de développement de l'énergie et des techniques nucléaires, a été installé, il y a plus de trente ans. Le recours envisagé à partir de 2018 par le précédent ministre de l'Energie, Chakib Khelil à l'énergie nucléaire fait partie d'un programme, dominé par les sources renouvelables, dont l'objectif est de relever sensiblement la production d'électricité. L'Algérie veut à l'avenir promouvoir et donner de l'essor aux sources d'énergie renouvelable : mettre en place près de 22 000 MW à l'horizon 2030, dont 10 000 MW destinés à l'exportation. Aux horizons 2020 et 2030, la consommation d'électricité en Algérie devrait s'établir autour de 80 TWH et de 150 TWH. Seule certitude, cependant : l'Algérie aura son Commissariat aux énergies renouvelables, le sujet a déjà été évoqué par les autorités du pays.
Y. S.


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