Ce ne sera peut-être pas la seule bonne nouvelle pour les hommes de culture et les artistes en cette année 2014, puisque le projet de la grande salle de spectacle de 3 000 places, inscrit à l'indicatif de la wilaya de Tizi Ouzou pourra être lancé durant cette année, à moins que les considérations bureaucratiques retardent le lancement des travaux. Mais si ces deux infrastructures culturelles ne risquent pas d'être réceptionnées cette année, celui de la grande bibliothèque de la wilaya, implantée à côté de deux établissements scolaires à l'ex-marché de gros, fera en principe, dès cette année, les beaux jours des milliers d'étudiants, de lycéens mais aussi d'enseignants et de chercheurs, si son alimentation en ouvrages se fait de la meilleure des manières. Ce projet a connu beaucoup de retard et malheureusement rien ne dit qu'il n'en connaîtra pas encore cette année. D'autres chantiers poursuivront aussi leur marche durant cette année 2014 avec différents degrés d'avancée, notamment ceux dont le lancement, ou la réception, étaient annoncés déjà en 2011 et dont certains n'ont pas connu la concrétisation que tout le monde attendait. Le musée régional des arts et d'archéologie est toujours en chantier et il sera difficile de respecter le délai de réalisation initial, du fait que son lancement prévu en 2011 n'a eu lieu que plus d'une année après. Les bibliothèques communales (réalisées par les communes) et les salles de lecture (la direction de la culture de la wilaya) sont visiblement les seuls projets qui n'ont pas eu de retards importants puisque des dizaines d'entre elles ont été réceptionnées et alimentées par la direction de la culture. En matière d'activités culturelles, la Maison de la culture Mouloud-Mammeri continuera à être la Mecque de ce genre d'activités tant le manque d'infrastructures reste encore important malgré la mise en service depuis la fin de l'année 2010 du Théâtre régional Kateb-Yacine. Mais le souci le plus décrié dans la wilaya de Tizi Ouzou reste celui de l'absence quasi-totale d'activités culturelles dans les villages et même dans certaines communes éloignées. C'est que l'Etat ne peut pas s'occuper de toute l'activité culturelle de la wilaya mais les associations, censées prendre le relais au moins dans les localités enclavées, ne disposent pas de moyens à même de prendre en charge ce volet, et ce n'est pas la maigre subvention octroyée par les pouvoirs publics qui va assurer la pérennité de l'activité culturelle dans les villages de la wilaya. Et cela fait partie des attentes des villageois pour cette année 2014. Que l'activité culturelle soit de plus en plus présente dans les villages et les localités les plus reculés de la wilaya. Du côté du chef-lieu de wilaya, le programme d'activités ne risque pas d'être différent de ceux des années précédentes, dans la mesure où la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de la ville des genêts continuera à accueillir les festivals, colloques et salons habituels et chacun dans une nouvelle édition, comme le Festival arabo-africain de danse folklorique qui fêtera sa 9e édition ou le Salon Djurdjura des arts plastiques dans sa 8e édition. Il n'y aura visiblement pas de nouveauté, encore une fois, cette année qui verra le déroulement de ces manifestations et d'autres comme les galas artistiques, les pièces de théâtre et autres expositions culturelles et commerciales. Là aussi, les artistes en particulier et le public en général attendent une amélioration de la qualité des activités mais aussi un peu de créativité et d'innovation dans le but d'empêcher la lassitude qui pourrait toucher les gens qui convergent souvent à la Maison de la culture Mouloud-Mammeri. M. B.