Photo : Saherl De notre correspondant à Tizi Ouzou, Malik Boumati
Comme chaque année, la wilaya de Tizi Ouzou poursuivra sa marche des chantiers dont certains s'éternisent. Dans le secteur de la culture, la wilaya vivra l'année 2013 au rythme de la réalisation de certaines infrastructures et la poursuite des travaux de certaines autres. L'indisponibilité du directeur de wilaya, chargé de la culture, occupé par la semaine culturelle d'El Oued, à Tizi Ouzou, ne nous a pas permis d'avoir des éléments d'information exhaustifs sur les perspectives de l'année 2013 dans son secteur. L'on sait, déjà, que la bibliothèque principale, implantée sur l'emplacement de l'ancien marché de gros de la ville, sera inaugurée, cette année, à l'occasion du 51e Anniversaire de l'indépendance de l'Algérie. Ce sera, donc, le 5 juillet prochain que l'infrastructure, située à proximité d'un lycée et d'un collège, sera réceptionnée, et son envergure pourrait bénéficier à tous les étudiants, les lycéens ainsi qu'aux chercheurs de la wilaya, dans le cas où elle est bien pourvue en ouvrages intéressants et qu'elle soit bien gérée. 2013 sera, également, l'année de l'inauguration et, probablement, le lancement de projets de bibliothèques communales et salles de lecture. Certaines de ces bibliothèques communales (26 sur 63 ont déjà bénéficié d'équipements en 2012) seront pourvues en livres et divers ouvrages par le ministère de la Culture, comme cela se fait depuis quelques années. Si ces bibliothèques sont réalisées par les APC, les salles de lecture sont l'œuvre de la direction de la culture qui les prend en charge, y compris leur équipement. Elles sont plutôt destinées à certains grands villages de la wilaya, situés en dehors des centres municipaux. En outre, le projet de réhabilitation de l'ex-salle de cinéma «Djurdjura» et sa transformation en une médiathèque pourrait, éventuellement, connaitre son lancement durant cette année. Ce projet, inscrit presque en même temps que l'ex-salle de cinéma «Mondial», réhabilitée et transférée vers la Cinémathèque d'Alger, a connu un retard qui pourrait prendre fin durant l'année 2013, à moins que les responsables du secteur ne décident de changer de priorités. Pour ce qui est du centre culturel d'Azazga, inauguré le 5 juillet dernier par le ministre de l'Intérieur, à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance nationale, il va, certainement, connaitre sa mise en service durant cette année, puisque les habitants de ce grand centre urbain et les communes voisines attendent encore d'en bénéficier. Il faut signaler, à ce propos, que cette infrastructure est implantée dans une région où elle peut bénéficier aux habitants de trois daïras, soit au moins treize (13) communes, en l'occurrence les daïras d'Azazga (5 communes), Bouzeguen (4 communes) et Azeffoun (4 communes). Rappelons que le projet a été lancé en 1998 par l'APC d'Azazga, avant qu'il soit récupéré par le secteur de la culture à la faveur de l'embellie financière du pays qui a permis l'achèvement des travaux de réalisation. Enfin, les projets lancés en 2012, notamment dans le cadre de la commémoration du cinquantième Anniversaire de l'indépendance de l'Algérie, connaitront une poursuite des travaux, à l'image du musée régional d'archéologie et des arts dont la pose de la première pierre a eu lieu en novembre dernier ou le siège de la direction de la culture implanté à l'intérieur de la maison de la culture Mouloud-Mammeri, à la Ville des Genêts. En ce qui concerne les activités culturelles et artistiques, il ne devra pas y avoir de grand chamboulement dans la programmation. Les mêmes festivals reviendront avec de nouvelles éditions ainsi que les salons et les semaines culturelles. Les colloques, sur des hommes de culture et de lettres disparus, se tiendront, également, comme les années précédentes, de même que les activités célébrant le mois du patrimoine, du 18 avril au 18 mai. Et, quasiment, toutes les activités seront organisées par la direction de la culture ou sous son égide, les APC n'ayant pas encore acquis les moyens nécessaires pour organiser des activités culturelles d'une certaine envergure. A moins que l'APC de Tizi Ouzou décide de relancer le comité des fêtes de la ville, d'autant plus qu'une élue, issue de la liste FFS, se trouve être l'organisatrice du concours Miss Kabylie. Et comme elle n'est pas en bons termes avec, notamment, le directeur de la culture, elle pourrait toujours s'appuyer sur le nouveau maire RCD qu'elle a soutenu, en violation des instructions de son parti, pour lancer des activités culturelles au nom de la municipalité.