De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Les premières quantités d'huile d'olive, «cuvée 2008», ainsi que les premières olives ont été mises sur le marché local à Oran vers la fin du mois de novembre. La cueillette des olives a démarré vers la fin du mois d'octobre qui a vu une pluviométrie abondante, et les oliveraies paisibles et calmes de Sig avaient renoué avec l'animation habituelle de fin d'année. Les ouvriers agricoles, sévèrement touchés par le chômage, attendent de pied ferme cette période particulière de l'année pour reprendre du service et gagner un peu d'argent. En effet, la saison de la cueillette reste le temps fort dans cette région où la main-d'œuvre peu qualifiée est hautement sollicitée. Cette dernière est rémunérée à hauteur de 400 DA la caisse d'olives. Le procédé traditionnel de la cueillette des olives, à la perche notamment, cause des dégâts importants aux oliviers. Cela contrairement aux huileries professionnelles qui utilisent la cueillette à la main, plus respectueuses des normes et permet des campagnes à hauts rendements. Par ailleurs, les mesures d'encouragement de la filière contenues dans la loi de finances 2009 semble avoir encouragé les oléiculteurs à davantage de persévérance et de revue à la hausse de la production. Il faut signaler, dans ce contexte, que suite aux problèmes de coûts exorbitants des charges liées à l'exploitation, la réduction du volume de production était devenue une technique salvatrice empruntée par la majorité des producteurs. Le programme du Fonds national de développement rural et agraire (FNDRA) a incité également à une relance des huileries et des conserveries dans la région de Sig, les coopératives ayant bénéficié de soutiens financiers d'une valeur de 4 millions de dinars pour les huileries et 3 millions de dinars pour les conserveries. Ainsi, selon des estimations approximatives, la production de cette année avoisine les 47 000 tonnes d'olives pour une surface cultivée évaluée à quelque 35 000 hectares dans les seules plaines de Sig et Oggaz. Selon des estimations de la DSA de Mascara, la production de cette année n'a pas dépassé le seuil des 80 000 quintaux, dont plus de 35 000 destinés à la production oléicole, croit-on savoir. La plaine de Sig semble avoir le vent en poupe, cette année, grâce à une pluviométrie généreuse. En 2007, seulement 8 000 q d'olives étaient destinés à la production de 1 000 hectolitres d'huile d'olive dans la région de Mascara. A Oran, la production d'olives a dépassé les 2 000 hectolitres, croit-on savoir. La surface des oliveraies est passée de 500 ha en 1999 à 5 000 ha en 2007. Cela grâce au programme du FNDRA qui a réservé plus de 5 000 ha aux oliveraies sur les 11 000 destinés à l'arboriculture dans la wilaya. Dans la plaine de Oued Tlélat, l'engouement pour les oliviers est tel qu'une oliveraie gigantesque a vu le jour aux portes sud de la wilaya. Malgré tous ces facteurs, l'olive de table et l'huile d'olive restent hors de portée, avec des prix respectivement situés entre 260 et 240 DA le kilogramme et 600 et 500 DA le litre.